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GALL Robert Martin Émile

Artiste peintre, (C) (★ Colmar 8.5.1904 † Colmar 1.10.1974).

Fils d’Émile Gall ©. ∞ 18.2.1930 à Colmar Marie Catherine Carmen Jacobs (★ Brumath 21.8.1900), fille de Frédéric Guillaume Jacobs, fonctionnaire retraité, et de Marie Élisabeth Keusch. École des Arts décoratifs de Strasbourg, 1er prix de la Ville de Strasbourg, en 1924. École nationale des Beaux-Arts de Paris, élève de Pierre Laurens, séjour à Florence et à Rome. Entra aux Ateliers d’art sacré de Paris où il acheva sa formation sous la direction de Maurice Denis et de Georges Desvallières. Exécuta alors ses premières fresques à Walheim. Il s’intéressa à l’art roman d’Alsace dont il s’inspira dans sa composition à caractère religieux et mystique : dessins de vitraux, chemins de croix à Colmar, Ruelisheim, Soultzmatt et Mittelschaeffolsheim. Dès avant la guerre, à la demande des Monuments historiques, il commença à décorer de fresques le couvent du Mont Sainte-Odile à partir des calques conservés de l’Hortus deliciarum. C’est ainsi qu’il brossa au réfectoire les paraboles alimentaires, Noé dans sa vigne et le Christ dans le pressoir mystique (1936-1937). Puis il décora la chapelle de la Croix (Érection de la Croix, Calvaire, Mise au tombeau) et la chapelle Saint-Jean-Baptiste (Jugement dernier, Cycle du précurseur, complété de façon originale). Dans la salle des pèlerins on trouve la scène de dédicace, et, dans le cloître, les religieuses de l’abbesse Herrade en procession et le Christ essuyer au paradis les larmes des élus (1970). Toujours au Mont Sainte-Odile, il décora aussi la chapelle Saint-Pierre au-dessus de la chapelle Saint-Jean de peintures inspirées d’autres sources iconographiques (Daniel, Bon Pasteur, Moïse, etc.), cependant qu’il consacra un très bel album de dessins à La montagne Sainte-Odile, haut lieu de l’Alsace. Il enseigna le dessin dans sa ville natale au lycée Bartholdi, au collège Saint-André, à l’Institution Saint-Jean et à l’Assomption. Un certain nombre de ses œuvres ont été acquises par les musées de Colmar et de Strasbourg.

Archives municipales de Colmar, état-civil ; Magazine Ringier des 19.6.1948, 3.5.1952 et 26.3.1960 ; A. Andrès, « Cinquante années de peinture alsacienne », Saisons d’Alsace, 1950 ; J.-M. Deutsch, « Der Kunstmaler R. Gall », Chez soi, Colmar, 1956, n° 10, p. 11 ; « Au Cercle Saint-Léger. Une fresque de Robert Gall évoque le passé du Val de Munster », Annuaire de la Société d’histoire du Val et de la Ville de Munster, 17, 1962, p. 124 ; « Répertoire alphabétique des artistes alsaciens », Saisons d’Alsace, n° 47, 1973 ; Dernières nouvelles d’Alsace du 23.3.1973 ; L.-P. Mathis, « Robert Gall », Ex libris français, 37, 1974, p. 286-287 ; P. Schmitt, « Robert Gall », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, 24, 1974-75, p. 206-207 (portrait) ; P. Schmitt, « Adieu à Robert Gall », Élan, 1975, p. 12 ; A. Wackenheim, L. Busser, « La vie et l’œuvre de Robert Gall »., Alsace historique, 1977, 10, p. 354-357 ; P. Schmitt, « Robert Gall, 1904-1974 », Bulletin de la Société Schongauer, Colmar, 1973-78, 1979, p. 7-10 ; La Vie en Alsace, 1980, n° 6, p. 34 ; L’Alsace du 13.11.1983 ; Dernières nouvelles d’Alsace du 25.1.1984 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, Éditions Printek, 1987, n° 235, p. 115-116 ; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, Edit. Oberlin, II, 1985, p. 108.

Gérard Cames (1988)