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GACIER d’AUVILLIERS Jacques

Abbé de Neubourg (★ Villefranche-en-Beaujolais 1678 † Neubourg 19.11.1759).

Docteur en théologie puis prieur de Neubourg, il fut élu à l’unanimité abbé de son couvent le 23 décembre 1715 en présence de Nicolas Delfis ©, abbé de Lucelle. Dès son entrée en fonction, la conjoncture de « la paix française » aidant, il entreprit d’effacer les traces du « tragique XVIIe siècle » en faisant remettre les bâtiments claustraux à neuf dès 1716, édifier un majestueux portail, rebâtir les moulins, rénover l’église en 1738 pour laquelle il obtint de riches ornements de Marie Leszczinska, enfin construire un presbytère à Dauendorf en 1754, afin d’y loger le religieux cistercien chargé de desservir cette commune. Parallèlement à la restauration matérielle, il entreprit le développement des lettres et des sciences à Neubourg, envoyant plusieurs religieux soutenir leurs thèses de théologie à Paris. Son prestige fut tel qu’il obtint pour lui et ses successeurs le titre de conseiller honoraire ecclésiastique au Conseil Souverain d’Alsace. Son abbatiat ne fut assombri que par le pillage de Neubourg par les Pandours le 27 juillet 1744 qui causèrent pour 140. 000 livres de dégâts, soit l’équivalent de trois années de revenus de l’abbaye à cette époque.

Archives départementales du Bas-Rhin, Q 3656 ; M. Moreau, Epitome Fastorum Neocastrensium, Neubourg, 1775, traduit par L. Vautrey, « L’abbaye de Neubourg en Alsace », Revue d’Alsace, I, 1860, p. 76 ; V. Walther, L’abbaye bernardine de Neubourg, Haguenau, 1868 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 555 ; Cl. Muller, « L’aisance de l’abbaye cistercienne de Neubourg à la fin du XVIIIe siècle », Archives de l’Église d’Alsace, 42, 1983, p. 257-271 ; Encyclopédie de l’Alsace, IX, 1984, p. 5508.

Claude Muller (1988)