Architecte, (C) (★ Seltz 11.1.1817 † Saverne 30.4.1891).
Fils d’Antoine Furst, ancien militaire, maire de Seltz et chevalier de Saint-Louis, et de Charlotte Bauer. ∞ 2.4.1850 à Strasbourg Claire Triponé (★ Strasbourg 17.9.1822), fille d’Émile Triponé, notaire, et de Françoise Claire Coze ; 4 fils, dont Ferdinand Furst ©, juge et conseiller général de Saverne. F. fréquenta l’École royale des Beaux-Arts de Paris comme élève de Leveil et entre en seconde classe le 23 décembre 1842. Quittant l’école avant d’atteindre la première classe, il fut adjoint de l’architecte en chef du Bas-Rhin Charles Morin ©, avant de succéder à Maestlé à partir de juillet 1847 comme architecte de l’arrondissement de Saverne dans les cantons Est de Hochfelden, Marmoutier et Saverne (arrêté du préfet Sers © du 12 juin 1847). Après le décès de Léon Fuchs qui partageait conjointement la fonction d’architecte d’arrondissement jusqu’en novembre 1848, Furst prit en main l’ensemble de la circonscription en 1849 et la conserva jusqu’en 1870. Membre de la commission des travaux communaux du Bas-Rhin (1865-1870) et adjoint au maire de la ville de Saverne sous le Second Empire, Furst fut aussi membre de la Société pour la Conservation des Monuments historiques d’Alsace de 1855 à 1891. Après l’annexion de l’Alsace au Reich allemand, Furst poursuivit sa carrière à Saverne jusque vers 1887 en tant qu’architecte agréé, mais pendant plusieurs années, un bras de fer l’opposa aux autorités administratives allemandes qui lui interdirent, en 1871, d’employer le titre de Kreisarchitekt. Pendant plus de trente ans, Furst consacra à son arrondissement une importante activité architecturale à l’image de son collègue Antoine Ringeisen © à Sélestat. Les édifices religieux, construits pour la plupart dans les styles historicistes, occupèrent une première place dans sa production. Notons les synagogues de Diemeringen, Weiterswiller et Ettendorf (1867-1868), celle de Neuwiller-lès-Saverne (1875), les églises protestantes de Zehnacker (1852), Obersoultzbach (1858), Kirrberg (1868), Monswiller et Lohr (1877-1878) et les églises catholiques de Furchhausen (1849-1855), Reinhardsmunster (1854-1855), Waldolwisheim (1856,1881), Hohengoeft et Otterswiller (1866-1867), Weiterswiller (1872), Crastatt (1883-1884) pour la plupart néo-romanes.
Archives Nationales, AJ52 238 ; Archives départementales du Bas-Rhin, 42 D 32 ; F. Baumann, « Le service des travaux communaux dans le département du Bas-Rhin entre 1800 et 1840 », Chantiers historiques en Alsace, t. 8, 2005-2006, p. 171-186.
Fabien Baumann (2007)