Comte, fils du comte Johann Jacob Fugger, et de ?, ∞ Margaretha de Bollwiller. À la mort de son beau-père Rodolphe de Bollwiller © (1616), Fugger fut investi de ses fiefs et obtint le renouvellement de ses gages de Masevaux, Florimont, du val de Villé et du Haut-Koenigsbourg. Cette transaction, initialement prévue pour dix ans (1er décembre 1617) fut prolongée à titre viager pour lui-même et pour son fils Christoph Rodolph. Considéré comme l’un des chefs de la noblesse autrichienne, il fut chargé de protéger les abords du Val de Villé dans la perspective d’une invasion française. En 1629, Léopold V le chargea de recevoir l’investiture du comté de Ferrette des mains du prince-évêque de Bâle. Il présida les diètes provinciales, notamment celle de 1631 et négocia de nouvelles impositions de guerre avec les membres de la noblesse. En 1632, il fut nommé Reichshofratspräsident. Occupés par les Suédois, puis par le roi de France, ses domaines furent restitués à son fils en 1648, puis séquestrés par Louis XIV et transmis aux Zurlauben et aux Rosen. À la suite d’interminables procédures, les Fugger obtinrent le remboursement de leurs anciens gages en 1720.
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 550 ; K. J. Seidel, Das Oberelsass vor dem Übergang an Frankreich, Bonn, 1980 ; G. Hirschfell, « Étude sur l’histoire du Val de Villé », Annuaire de la Société d’histoire du Val de Villé, 1979, p. 9-43 et 1980, p. 9-39.
Georges Bischoff (1988)