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FRITSCH Paul

Journaliste, historien, acteur, artiste-peintre, (Pl) (★ Strasbourg 1.8.1887 † Strasbourg 25.6.1961).

Fils de Philippe Fritsch, fabricant de tiges de chaussures (Schäftemacher), et d’Adelaïde Maire. ∞ I Ernestine Bogner ; ∞ II Anny Burckel. Après les études secondaires au Gymnase protestant de sa ville natale, Fritsch étudia aux universités de Strasbourg (1906/07), Munich, Heidelberg et Paris où il obtint le doctorat ès lettres en 1912. Parallèlement aux études littéraires, Fritsch s’adonna aux études musicales (chant et piano) et théâtrales à Munich et à Paris. S’orientant dans un premier temps vers une carrière théâtrale, Fritsch eut des engagements à Memel, Jena, Berlin (Walhallatheater), Augsburg-Göggingen (Kurhaustheater) et à Karlsruhe (Hoftheater) en septembre 1918. Après la première Guerre mondiale Fritsch fut chargé de la direction artistique de l’Edentheater à Strasbourg jusqu’en avril 1923, puis se produisit comme acteur et chanteur avec Lucie Schlegel au Grand Café de la République et au Théâtre alsacien. À partir de 1930 Fritsch devint collaborateur de plusieurs journaux locaux (Elsässisches Literaturblatt, Elsass-Lothringer Zeitung, Neueste Illustrierte, La République) et envoya régulièrement des articles sur la faune en Alsace à l’Éleveur de l’Est. Fritsch consacra une longue série d’articles au vieux Strasbourg qu’il signa Riv. (Armand Rivière, pseudonyme utilisé par Fritsch). Après 1945 Fritsch revint au théâtre comme auteur de plusieurs comédies en dialecte alsacien. Elles eurent toutes un grand succès auprès du public. À partir de 1952 et jusqu’à sa mort Fritsch fut journaliste attitré des Dernières Nouvelles d’Alsace comme critique d’art et de théâtre. Fritsch fut aussi artiste peintre. Il avait suivi des cours à l’École des Beaux-Arts à Paris (en même temps que Solveen) ainsi qu’à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg. Il s’intéressa plus particulièrement à la gravure sur bois, la lithographie et l’aquarelle mais laissa aussi de nombreuses peintures à l’huile. Enfin mentionnons que Fritsch fut aussi historien. Il consacra plusieurs études au séjour de Goethe à Strasbourg (1770-71) et publia d’importants extraits de la chronique de Johannes Stedel dont le manuscrit est conservé en partie au Musée historique, en partie à la Bibliothèque universitaire. Publiant en français et en allemand, Fritsch avait pleinement assimilé la double culture française et allemande.

L’influence du théâtre français sur le théâtre allemand de 1870 jusqu’aux approches de 1900, Paris, 1912 (thèse) ; Alt-Strassburg : Bilder und Skizzen aus Vergangenheit und Gegenwart, 1932 ; Der junge Goethe in Strassburg 1770-1771. Unliterarische Gedanken und Reminiszenzen über seinen hiesigen Aufenthalt, 1932 ; Revue de l’Administration de Hermann, maire de Strasbourg, 1933 ; Die Strassburger Chronik des Johannes Stedel, 1934 ; Comédies en dialecte : Unseri Marseillaise, 1947 ; D’r gelehnt Prosper, 1949 ; D’r Meischterdetectiv, 1949 ; S’nej Hüetel. E luschtigs Gspräch zwische Mann un Frau, 1949 ; S’Noochbers Spitzel, 1949 ; D’r Sprung üs’m Fenschter, 1955 ; Ich hierot nur en Amerikaner, 1956.

Cahiers Alsaciens, n° 12, nov. 1913 ; Strassburger Post du 1.9.1918 ; Dernières Nouvelles d’Alsace des 29.3.1923, 17.5.1923, 27 et 29.6.1961 ; Le Nouvel Alsacien du 28.6.1961 ; Bonjour du 29.5.1965, p. 11 ; Deutsches Literatur Lexikon V, 1977, col. 792 ;

François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, Éditions Printek, 1987, p. 111, n° 230 ; W. Westphal, Matricula scholae argentoratensis, IV (1880-1939), 1983, n° 9863 p. 589 (juillet 1893).

† François-Joseph Fuchs (1988)