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FREYBERG-EISENBERG Julius, Freiherr von

Haut-fonctionnaire bavarois, président du District de Basse-Alsace, (C) (★ Munich 9.9.1832 † Munich 30.9.1912).

Fils de Wilhelm von Freyberg-Eisenberg (★ Munich 26.3.1793 † Munich 13.4.1860), chambellan et grand écuyer du roi de Bavière, et de Marie Catherine Struntz (★ Strasbourg 24.3.1796 † Munich 1.1.1847). ∞ Marie-Thérèse Koch Edler von Sternfeld (★ Dachau 3.7.1844 † Colmar 23.4.1889), 4 enfants. Études : Institut royal des jeunes nobles de Bavière, Ludwigsgymnasium et Université de Munich. De 1856 à 1857, stagiaire au tribunal d’arrondissement de Munich, puis jusqu’en 1863, dans les Régences de Spire et de Haute Bavière, puis sous-préfet adjoint de 1864 à 1871 à Kempten (Régence d’Augsbourg). Freyberg se porta volontaire pour l’administration d’occupation en Alsace-Lorraine et fut nommé faisant fonction de secrétaire général à la préfecture du Bas-Rhin, dirigée par le comte de Luxburg, président de Régence bavarois. C’était un poste important, et il suppléa pendant de longues périodes son chef, député au Reichstag et membre marquant de sa Commission pour l’Alsace-Lorraine, à partir de mars 1871, jusqu’au remplacement de ce dernier en septembre 1871 par le président Ernst von Ernsthausen ©. Freyberg ne s’entendait pas avec le nouveau préfet qui organisa la présidence sur le modèle prussien, demanda à retourner en Bavière, puis accepta la sous-préfecture (Kreisdirektion) de Sarrebourg, où il resta de 1872 à 1876. Sa parfaite connais- sance du français, son affabilité, ses manières et son tempérament conciliants, qui l’ont fait réussir à ce poste délicat, le recommandaient, en 1876, aux yeux du président de Lorraine, Robert von Puttkamer, pour le poste de directeur de Metz. Il était en effet déjà prévu, comme c’était fait à Strasbourg depuis 1873, de confier l’administration municipale à un fonctionnaire allemand, et Freyberg semblait le plus apte à ces fonctions qu’il revêtit à partir de février 1877. En 1880, il fut nommé conseiller supérieur de Régence à Colmar (Bezirkspräsident), poste qu’il garda jusqu’en 1889. Il fut alors appelé à la succession de Stichaner © à la présidence de Basse-Alsace jusqu’en 1898, où il fut nommé à la présidence du Conseil impérial (Kaiserlicher Rat – Tribunal administratif). Puis il prit sa retraite à Munich. Cette décision le priva, quand il atteignit 80 ans, d’une distinction attribuée à d’autres hauts fonctionnaires d’Alsace-Lorraine en retraite : l’élévation à la dignité de « véritable conseiller intime impérial » avec l’appellation d’Excellence. Pour que les hauts fonctionnaires allemands d’Alsace-Lorraine méritassent cette dignité, estimait le Statthalter prince de Wedel ©, il fallait prendre sa retraite en Alsace même, et non pas s’en retourner chez soi. Principe qui répond imparfaitement aux revendications des Alsaciens en faveur d’une haute fonction publique exercée par eux. En activité dans le Reichsland dès le début, mais retraité chez lui en Bavière, Freyberg mourut donc sans être « Excellence ».

Archives départementales du Bas-Rhin, AL 87/3780, 5029, 5040 ; Neue Deutsche Biographie, V, 1961, p. 421 ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 243.

François Igersheim (1988)