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FLAXLAND Frédéric Joseph

Artiste peintre, agronome et conseiller général, (C) (★ Strasbourg 22.3.1814 † Neuilly-sur-Marne 5.10.1883). Fils de Jean-Frédéric Flaxland, négociant, natif de Bouxwiller (Bas-Rhin), et de Catherine Frédérique Fagat, de Strasbourg. Après avoir suivi les cours de l’École de dessin de Strasbourg où il obtint en 1829 le premier prix, Flaxland fréquenta l’atelier de Gabriel Guérin (1832). Par la suite il séjourna à Paris (1838 et 1847) et à Munich (1840) tout en revenant épisodiquement à Strasbourg (1841 et 1848) où il avait son atelier. À partir de 1852 il s’installa à Kientzheim oùil enseignale dessinau pensionnat de jeunes filles. Tout en peignant des scènes de genre, des portraits et parfois des paysages alsaciens, Flaxland donna la préférence à la peinture de scènes religieuses. Il fut délégué cantonal de l’instruction publique. Plusieurs de ses tableaux se trouvent (ou se trouvaient) dans les églises de Masevaux: Vierge distribuant des couronnes à des saints; Sainte-Marie-aux-Mines (église protestante): Mise au tombeau; Drusenheim: tableau du maître-autel. Le Chemin de Croix qu’il avait peint pour l’église Saint-Jean à Strasbourg fut détruit en 1944. Plusieurs de ses portraits (J. Schweighaeuser, J.-J. Oberlin, J.-B. Kléber, Jean Herrmann, Jean Laurent Blessig, P.-A. Grandidier, J.-H. Lambert) furent lithographiés par Frédéric Émile Simon en 1836. Parmi les autres œuvres de Flaxland on peut encore citer: Jeune fille dans son atelier de peinture, 1846; Bergère, 1848; La Vierge avec l’Enfant Jésus, 1854; Mater dolorosa, 1856. Flaxland exposa ses toiles de préférence chez les Amis des arts de Strasbourg plus particulièrement entre 1846 et 1857. À l’exposition rhénane des Beaux-Arts à Strasbourg, il présenta en mai 1852 une Tête de chevalier et la Jalousie. À côté de la peinture, Flaxland s’occupa aussi de littérature. Il est l’auteur de quelques récits (Elsässische Novellen, 2e éd. 1871) et de petits romans dont la plupart des scènes se passent en Alsace pendant la guerre de 1870, entre autres: Tante Gertrude, 1872; Le grand-père Felsen, 1872; Monsieur Georges, 1873. Écrivain bilingue, il collabora à Elsässische Neujahrsblätter et surtout à la Revue d’Alsace, où il publia une série d’études sur l’élevage et l’agriculture: «Quelques considérations sur le morcellement des terres en Alsace», 1860; «De l’administration des forêts (…) à propos de l’enlèvement des feuilles mortes», 1861; «Coup d’œil sur les divers systèmes de chimie agricole», 1861; «La distillation de la pomme de terre en Alsace», 1864; «Études sur l’élevage (…) de la race bovine en Alsace», 1867, etc. Ses articles ont été parfois repris par le Bulletin de la Société départementale du Haut-Rhin. En 1866 il s’intéressa à L’enquête agricole et la propriété agricole en Alsace. Secrétaire du comice agricole de Ribeauvillé, il fut l’un des fondateurs de la Société des agriculteurs de France. Collaborateur du journal strasbourgeois Le Courrier du Bas-Rhin (présentation des rapports des délégations ouvrières à l’Exposition universelle, problèmes agricoles) de 1867 à 1870. Son intérêt pour les problèmes agricoles et vinicoles lui valut sans doute d’être élu conseiller général du canton de Kaysersberg en 1873, fonction qu’il garda jusqu’en 1878. L’année suivante il décida de quitter l’Alsace et de s’établir à Neuilly-sur-Marne, puis à Paris.
Sandmann et Flaxland, Vues des villes et bourgs les plus pittoresques de l’Alsace accompagnées de portraits des hommes les plus distingués de l’Alsace, 1836; Revue d’Alsace, 1852, p.328-329; F. Piton, Strasbourg illustré I, 1855, p.76; Elsässisches Samstagsblatt, 1864, p.23; Le Courrier du Bas-Rhin des 1er et 31 décembre 1869; Bulletin mensuel de la Société des sciences, agriculture et arts du Bas-Rhin, t.XVII, 1883, p.490 et t.XVIII, 1884, p.4-5; Revue d’Alsace, 1885, p.266-268; A. Seyboth, Das alte Strassburg, 1890, p.25; Revue d’Alsace, 1893, p.177; F. Reiber, Iconographie alsatique, 1896; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t.1, 1909, p.506; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XII, 1916, p.79; Revue d’Alsace, 1920, p.44; K. Poeschel, Die elsässische Lyrik des 19. Jh., 1932, p.21, 43, 59, 98, 100, 151; Revue d’Alsace, 1963/64, p.29; J.-P. Kintz, Journaux politiques et journalistes strasbourgeois sous la Seconde République et à la fin du Second Empire, thèse de spécialité en journalisme, Strasbourg, 1970, multigr., p.208, 343, 352 et 508; Dictionnaire de biographie française, XIII, 1974, 1515; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs… Paris, IV, 1976, p.396; Bachmann, Dreyer, Wilsdorf, Les conseillers généraux du Haut-Rhin 1833-1981. Archives départementales du Haut-Rhin, 1981, p.9; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, p.3005; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Pfaffenhoffen. 1985, p.107 n°219; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècle, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, Édit. Oberlin, II, 1985, p.97-98.

François-Joseph Fuchs (1988)