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FLACH Martin II

Imprimeur strasbourgeois, (C puis Pl ?) (★ Strasbourg vers 1475 † Strasbourg début 1539, avant 28.4.). Fils de Martin I Flach ©. ∞ ? à Strasbourg (?) Margarethe Wähinger, peut-être une parente de Joh. Wähinger ©, qui imprima à Strasbourg de 1502 à 1504. Après la mort de son père, il continua à travailler pendant trois mois sur les presses de celui-ci, mais qui étaient en réalité la propriété de sa mère. Aussi, lorsque celle-ci se remaria le 21.5.1501 avec Joh. Knobloch © de Zofingen, ce dernier prit l’atelier à son compte, et Martin II dut ouvrir une nouvelle imprimerie rue Sainte-Barbe. Il resta cependant en bons termes avec Knobloch qui lui passa des commandes, des initiales, des bordures, et dont les presses étaient deux fois plus productives (cinq fois quant au nombre des titres publiés). En août 1501 sortit le premier ouvrage de sa nouvelle imprimerie, qui resta d’envergure moyenne, vu que Flach connut par la suite de sérieuses difficultés financières: ainsi on ne connaît pas de publication de lui pour les années 1504-1506 -après le départ de son aide Mathias Schürer©-, ni pour 1514-1515, ni pour 1517. Le 19 mai 1522 il dut prendre une hypothèque de 200 florins sur sa maison de la rue Sainte-Barbe au profit du banquier strasbourgeois Henri Ingolt © et devait en 1524 aux Hupfuff © 40 florins. Il s’arrêta d’imprimer en 1525, ayant encore en 1528 une dette envers l’imprimeur Jacob Köbel d’Oppenheim. Après la mort de Knobloch, il réclama en 1528 en vain à la seconde femme de celui-ci, Magdalena Vogler, la moitié de la dot de mille florins que sa mère, Katherine Dammerer, avait apportée à Knobloch: il eut gain de cause en première instance (1529), mais la partie adverse alla en appel devant la Chambre impériale de Spire, et treize ans après la mort de Flach le procès n’était pas encore terminé. Martin II a publié près de cent titres: jusqu’en 1518 ce furent avant tout des ouvrages théologiques, p. ex. le t.4 des œuvres de Gerson (1502) et plusieurs éditions latines et allemandes du Hortulus animae (1510-1512) illustrées par Hans Baldung Grien©; ensuite des traités religieux, historiques et médicaux rédigés ou édités par Joh. Adelphus Müling© (Die Türkisch Chronica, 1513; Historia von Rhodis, 1513); puis surtout le manuel d’obstétrique d’Eucharius Rösslin, Der swangeren frauwen und hebammen rosengarten, 1513, bien illustré et réimprimé en 1522. Mais à partir de 1519 parurent aussi chez lui nombre de sermons et petits traités de Luther (8 en 1520), Karlstadt, Hutten, Cronberg, Eckhart zum Trübel ©, à côté d’une édition allemande des Locide Melanchthon (1522) et d’un dictionnaire latin-français-allemand de 1521.
Ch. Schmidt, Répertoire bibliographique strasbourgeois, VI, Strasbourg, 1894; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t.1, 1909, p.501-502; Fr. Ritter, Histoire de l’imprimerie alsacienne aux XVe et XVIe siècles, Strasbourg, Paris, 1955, p.75-79, 187-193 (la vente de la maison en 1522, p.192, est une erreur), 497-498, 520-521; F. Geldner, Die deutschen Inkunabeln, I, Stuttgart, 1968, p.80; M. Usher-Chrisman, Bibliography of Strasbourg imprints 1480-1599, New Haven, London, 1982, p.401; id., Lay culture, learned culture. Books and social change in Strasbourg 1480-1599, ibid., 1982, p.4, 6, 16-17, 29-30, 34; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, p.3004.
Concernant Flach II: Archives municipales de Strasbourg, Chambre des contrats, vol.15, f° 119r°, et vol.16, f° 139r°; AA 2023; Archives départementales du Bas-Rhin 3 B 1357; W. List, «Zur Strassburger Buchdruckergeschichte», Centralblatt für Bibliothekswesen, 4, 1887, p.297-298; P. Heitz & K.A. Barack, Elsässische Büchermarken, Strassburg, 1892, p.XVII et 12, pl.VI; J. Benzing, Die Buchdrucker des 16. und 17. Jahrhunderts im deutschen Sprachgebiet, 2. Aufl. Wiesbaden, 1982, p.439; J. Muller, Bibliographie strasbourgeoise … au XVIe siècle, t.II, Baden-Baden, 1985, p.102-111.

Jean Rott et François-Joseph Fuchs 1988)