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FISCHER Carlos Gaston

Journaliste, rédacteur, écrivain, (C) (★ Strasbourg 9.4.1870 † Paris 27.1.1950). Fils de Charles Fischer, négociant en vins, et de Julie Pauline Hasenclever. ∞ 5.9.1926 à Chamonix Lucienne Cécile Marie Mazand. Il débuta à 20 ans dans la carrière journalistique en entrant en 1890 au Voltaire, dirigé par Paul Doumer. Il y tint avec une grande notoriété la «Chronique parisienne» jusqu’en 1895. Après un passage de 18 mois dans l’administration comme chef de cabinet de préfecture, il devint secrétaire de la Revue de Madagascar. En même temps, secrétaire littéraire d’Étienne Grosclaude, il entreprit avec lui un voyage en Afrique du Sud. Dans son œuvre personnelle, il apparut à l’époque, comme un des Alsaciens de Paris qui menaient le «combat pour le Souvenir», publiant en particulier en 1903 Alsace champêtre, le parfait village puis dans la Renaissance latine une série d’études intitulées «Essai de psychologie alsacienne», qui lui valurent les sympathies du docteur Bucher © et de Maurice Barrès. Ce dernier l’entretint même personnellement des affaires d’Alsace, avant la publication d’Au service de l’Allemagne, rencontre qui fit une profonde impression sur Fischer. Étienne Grosclaude ayant contribué à fonder l’Opinion en 1908, Fischer fut choisi comme secrétaire général de la rédaction. Jusqu’en 1914, il demeura un des rédacteurs les plus appréciés sur les sujets concernant à la fois les affaires de l’Alsace et la chronique parisienne. Durant la guerre, il devint secrétaire de la rédaction du Bulletin des Armées et le demeura jusqu’en décembre 1917, date à laquelle le Bulletin cessa de paraître. En 1918 il eut une seconde activité en tant qu’attaché d’intendance au bureau de propagande d’Alsace et Lorraine. Après la guerre, il a repris sa carrière de journaliste et de chroniqueur parisien au journal Le Soir et au Gaulois. En 1919, il dirigea de pair avec l’abbé Wetterlé les deux importants volumes intitulés Notre Alsace et notre Lorraine et en 1923 publia Colmar-en-France illustré par Hansi. En 1926 enfin, il publia un volume de Souvenirs consacré à l’Alsace, intitulé La Joie du Retour.
«Portrait littéraire: Carlos Fischer», Le Journal de l’Est du 10.1.1926.

Georges Foessel (1988)