Jésuite, fondateur de la Ligue de sainteté sacerdotale (★ Leutenheim 20.7.1845 † Thieu, Belgique, 14.12.1911). Fils de Jean Feyerstein, aubergiste et maire, et de Scolastique Schneider. Après ses études au petit séminaire de Strasbourg, il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus à Issenheim le 16 octobre 1863, fit deux ans de rhétorique supérieure à Saint-Acheul-lez-Amiens, étudia la philosophie un an à Saint-Acheul et deux ans au scolasticat de Laval, où il étudia la théologie pendant quatre ans, ordonné prêtre en 1872. Après sa 3e probation à Saint-Acheul, il fut adjoint au maître des novices au même lieu de 1875 à 1880. Les décrets de Jules Ferry ayant obligé les novices à gagner Gemert en Hollande, il les accompagna comme père spirituel. Le retour en France dura de 1896 à 1903. En 1904 il fut nommé à l’École apostolique d’Amiens réfugiée à Thieu, Belgique, où il resta jusqu’à sa mort. Ayant été chargé des récollections sacerdotales au diocèse d’Amiens, il fonda en décembre 1900 la Ligue de sainteté sacerdotale rassemblant spirituellement des quatre coins du monde des prêtres du clergé régulier et séculier désireux de vivre saintement. Quinze ans plus tard l’association comptait 4.000 prêtres. La modestie, la piété, la profondeur de la vie religieuse et sacerdotale de Feyerstein furent à l’origine de ce développement. Pour lancer cette Ligue il en proposa le programme dans une brochure: Pieuse union des prêtres zélateurs du Sacré Cœur, plusieurs fois rééditée, suivie d’un bulletin périodique qui portait le nom du groupement. À sa mort, Feyerstein laissait un opuscule sur La Contrition parfaite, visant les laïques et qui parut en 1913. Il traduisit avec le P.Abt l’ouvrage du P. Beringer les Indulgences, en 2 volumes et composa quelques Vies illustrées de saints jésuites, qui furent traduites en plusieurs langues. Dans la collection du Bulletin on trouve de brefs articles de spiritualité, des extraits de lettres et de nécrologie des membres.
Bulletin de l’École apostolique, 1912-13, p.23-30; Dictionnaire de biographie française, XIII, 1974, 1268; Catholicisme hier, aujourd’hui et demain, t.7, Paris, 1975, p.784.
Hugues Beylard (1988)