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FEUERSTEIN von Charles Martin

Peintre, (C) (★ Barr 5.1.1856 † Munich 13.2.1931). Fils de Johann Martin Feuerstein, sculpteur originaire d’Au, Bregenzerwald, Autriche, et de Marie Agathe Catherine Muller. ∞ juillet 1885 à Stans, Suisse, Elisabeth Josèphe Pauline Kayser, (C) (★ Stans? † Munich?), fille du peintre suisse Henri Kayser. 2 enfants. Élève du collège libre de Colmar jusqu’en 1870. De 1870 à 1874, il apprit la sculpture dans l’atelier de son père. En 1874, il s’inscrivit à l’Académie des Beaux-Arts de Munich. De 1878 à 1881, élève de Luc Olivier Merson à Paris. En 1881-1882 Feuerstein exposa à Paris dans la tradition de l’École alsacienne et fréquenta les impressionnistes. Voyage d’études en Italie (1881-1883). Il se fixa à Munich comme peintre et sur l’initiative du chanoine Joseph Gerber, député protestataire alsacien, se consacra à la peinture religieuse. En 1897, Feuerstein refusa la succession du professeur Trenckwald à la Kunstakademie de Vienne. Mais il accepta en 1898, la succession du professeur Lienzmeyer àla Kunstakademie de Munich. Il enseigna de 1890 à 1923 la peinture religieuse. Il réagit contre la décadence de celle-ci en Allemagne (Bund der Nazarener) comme en France Puvis de Chavannes et les Nabis avaient réagi contre le genre sulpicien. Il n’a jamais renié sa petite patrie et est revenu souvent à Barr où ses parents furent enterrés. On l’appelait à Munich «der Elsaessiche Meister»; il y eut comme élèves entre autres les Alsaciens Dietrich © de Bernardswiller et Kuder © de Villé. Feuerstein fut anobli par le roi Louis II de Bavière en 1914 et il se nomma désormais Ritter Martin von Feuerstein. Grand-croix de l’ordre bavarois de Saint-Michel et en 1926 chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire. Des œuvres du maître se trouvent à San Remo en Italie, à Winterthur en Suisse, à Madrid, à Padoue (la chapelle allemande de la basilique Saint-Antoine), à Rome (tableau d’autel dans la basilique Saint-Pierre) ; l’église de Riezlern dans le Kleinwalsertal autrichien est un véritable mémorial de la peinture de Feuerstein; à Munich, à l’église Sainte-Anne, le Chemin de Croix a eu une renommée mondiale et fut souvent imité. En Alsace, comme jeune homme déjà il peignit les stalles des églises de Stotzheim et de Zellwiller. À Strasbourg : peinture dans l’église Sainte-Madeleine (malheureusement détruite par un incendie), peintures dans le chœur de la chapelle de la clinique Sainte-Barbe, le maître autel de la clinique Sainte-Odile à Strasbourg-Neudorf, des fresques dans la chapelle de l’église du pensionnat Notre-Dame, rue des Mineurs (scène de la vie de saint Pierre Fourrier), peintures des volets du retable de l’autel du Sacré-Cœur à la cathédrale de Strasbourg, mosaïques dans le chœur de l’église Saint-Pierre-le-Jeune catholique, grande fresque dans l’église Saint-Louis, le cycle de saint Louis. En dehors de Strasbourg: fresque dans l’église du pèlerinage de Marienthal, peintures dans l’église du pèlerinage de Monswiller (cycle de la Vierge Marie), peinture murale à l’église du Mont Sainte-Odile, importante œuvre dans la basilique de Thierenbach, maître-autel dans l’église de Mommenheim, fresque dans l’église paroissiale d’Obernai, peinture dans l’église de Nothalten, dans celle de Rossfeld et dans l’église paroissiale d’Illkirch-Graffenstaden. À Colmar : peinture des volets du retable abritant le tableau de la Madone au Buisson de roses, tableau du maître-autel dans l’église paroissiale d’Ingersheim et dans l’église de Westhalten, nombreuses peintures et fresques avec figures de 118 saints dans l’église de Gueberschwihr, peintures des volets de l’autel du Sacré-Cœur dans la collégiale du Thann, maîtres-autels dans les églises d’Altkirch, de Bernwiller, Bettlach, Brunstatt, Largitzen, Carspach, Hirtzbach, Hundsbach, Fislis ; des tableaux d’inspiration profane conservés à la mairie de Barr et chez des particuliers.
A. Laugel, «Martin Feuerstein», Revue alsacienne illustrée, IV, 1902, p.1-16; J. Rohr, «Martin Feuerstein», Archiv für christliche Kunst, 1908, n°10; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XI, 1915, p.518-519; P. Stintzi, «Martin Feuerstein», Jahrbuch der els. Wissenschaftlichen Gesellschaft, t.5, 1932, p.217; Lexikon für Theologie und Kirche, IV, 1960, p.111; G. Amann, «Martin Feuerstein», Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1970, p.50-56; R. Heitz, La peinture en Alsace de 1050 à 1950, Strasbourg, 1975, p.66-67, 242-243; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, Paris IV, 1976, p.349; «À propos d’un anniversaire: le peintre Ritter Martin von Feuerstein», Courrier des Vosges, 89, 1981, p.5; M. Krieg, «Martin Feuerstein (1856-1931). Ses œuvres en Alsace», Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Dambach, Barr, Obernai, 15, 1981, p.107-116; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècle, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, Edit. Oberlin, II, 1985, p.95.

Marcel Krieg (1988)