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FERRIER du CHATELET Pierre Joseph de

Général (★ Bavilliers, Territoire de Belfort, 25.5.1739 † Luxeuil, Haute-Saône, 29.11.1828). Fils de Jean-Pierre Ferrier, conseiller au Conseil Souverain d’Alsace, et de Claudine Gurnel. ∞ 29.7.1781 à Dole Antoinette Josèphe Rossigneux; un fils Marie Joseph Vincent (★ Pesmes, Haute-Saône, 24.5.1783). Mousquetaire à la 1recompagnie (mousquetaires gris) en avril 1754; lieutenant au régiment de Bouillon, 1er février 1757, où il participa en Allemagne à la guerre de Sept Ans, combattant notamment à Minden (1759) à Clostercamp (1760) et à Roxel (1762); capitaine de la légion de Soubise, le 1erjuillet 1766, fit les campagnes de 1768-1769 en Corse, se distingua à l’affaire de Ponte Nuovo; à la suite de quoi il reçut le rang de colonel d’infanterie le 17 juin 1770; employé à l’état-major du général Bourcet, étudia la possibilité d’une invasion du royaume par la Suisse, en direction d’Altkirch ou de la vallée du Doubs; attaché à l’ambassade de Vienne, chevalier de Saint-Louis en 1777; lieutenant-colonel des grenadiers royaux de Guyenne avec rang de colonel (8 avril 1779); maréchal de camp (21 décembre 1788); employé dans la 7e région militaire en 1791 et commandant des troupes à Avignon et dans le Comtat Venaissin; prêta le serment prévu par un vote de la Constituante du 21 juin, mais entra en conflit avec l’abbé Mulot, député de Paris et ministre plénipotentiaire à Avignon: des libelles imprimés furent échangés; employé à l’Armée du Rhin (15 février 1792), occupa le pays de Porrentruy en avril 1792; lieutenant-général (7 septembre 1792), commandant le camp de Huningue à la place de Martignac, employé à l’Armée d’Alsace sous les ordres de Custine; commandant sous Beauharnais les lignes de Wissembourg et la droite de l’Armée du Rhin en mai 1793; nommé commandant provisoire de l’armée de la Moselle à la place de Houchard (1er août 1793), il refusa et resta à l’Armée du Rhin; démissionnaire (12 septembre 1793); admis au traitement de réforme (17 octobre 1793); vu son état de santé, se retira à Luxeuil; dut se défendre par un long mémoire contre les accusations que porta contre lui la Société républicaine de Wissembourg au Comité du Salut public: l’affaire resta sans suite; admis à la retraite (23 septembre 1799) il resta éloigné de toute affaire publique jusqu’à sa mort. Sa veuve lui survécut.
Archives historiques de l’Armée, 1ère série, dossie1310; Dr. Robinet, A. Robert, J. Le Chaplain, Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l’Empire 1789-1815, Paris, 1899, t.I, p.793; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t.1, 1909, p.493; Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux… 1792-1814, Paris, 1934, I, p.448; Dictionnaire de biographie française, XIII, 1975, 1127.

Yvette Baradel (1988)