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FERRETTE de, PFIRT von

Désignée sous le titre de baron aux XVIIe et au XVIIIe siècles, la famille noble de Ferrette (C) est issue de ministériaux du même nom. Les mentions les plus anciennes sont celles de Siegfried et Albert (1124 à 1152) et sont suivies de nombreuses indications qui prouvent l’importance du lignage au cours du XIIIe siècle (Anna de Ferrette, abbesse de Säckingen entre 1260 et 1289, par ex.). La généalogie familiale fait apparaître plusieurs branches simultanées, détenant fréquemment les mêmes fiefs. Elle peut être suivie à partir du chevalier Ulrich († 1315) et se décompose comme suit:
1) La branche aînée, fondée par Diebolt (cité entre 1330 et 1335), possessionnée autour de Mulhouse (Zillisheim), illustrée notamment par Simon et Georg, s’éteignit au début du XVIIIe siècle.
2) La branche cadette, fondée par Ulrich (1300-1333), comprenant en particulier Ulmann, se divisa vers 1400 en deux rameaux:
A) Les descendants d’Anton (v. 1407-1424), établis sur la rive droite du Rhin, qui disparurent à la fin du XVIe s.
B) Les descendants de Pantaleon (v. 1407 † après 1460), dont les deux fils, Diebold et Ulrich fondèrent
a) la ligne théobaldine qui est tombée en quenouille avec Marie-Anne-Françoise Elisabeth-Ursule († Fribourg, 1758)
b) la ligne ulricienne, établie à Cernay.
Cette dernière se dissocia à la suite de Frédéric († 1513), dont les descendants disparurent au début du XVIIe siècle et Valentin († 1548), qui fonda le rameau des Ferrette-Liebenstein, qui s’éteignit au début du XIXe s. Une branche cadette issue de Jacob Christoph (après 1637) porta le nom de Ferrette-Florimont qui s’éteignit définitivement avec Hubert († Fribourg 1848).
Pour l’essentiel, les possessions des Ferrette étaient des fiefs autrichiens répertoriés dans le terrier de 1361 et dans les compilations ultérieures, notamment dans le volume conservé aux Archives départementales du Haut-Rhin sous la cote 1 C 25 (2emoitié du XVIIe siècle). Le fonds d’archives le plus riche se trouve aux Archives municipales de Mulhouse qui l’ont acquis en 1895.
Lehr, L’Alsace noble, 1870, p.162-167; J. Kindler von Knobloch, Oberbadisches Geschlechterbuch, t.1, Vienne, 1886, p.79-83 (sous Bfirt, avec des tableaux généalogiques incomplets et erronés); E. Benner, Inventaire raisonné du Fonds Scey-Ferrette, Mulhouse, 1900; J. Dépierre, Cernay, son passé, son présent, Cernay, 1907; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t.1, 1909, p.487; J. Walch, «Die Schlösser in Carspach und die Ritter und Freiherren von Pfürdt-Carspach», Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1961, p.57-63; A. Lerch-Boyer, Esquisse d’une seigneurie de Haute-Alsace au XVIIIe siècle. La seigneurie de Florimont, Strasbourg, 1971; P. Stintzi, «Die Freiherren von Pfirt», Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1972, p.76-77.

Georges Bischoff (1988)