Famille patricienne noble de Strasbourg, issue de la même souche que les Weissbrottlin dont elle portait les armoiries. Elle siégea au Conseil de la ville depuis 1230 et figura parmi les Hausgenossen (ministériaux de l’évêque) de 1266 à 1300. Plusieurs de ses membres furent stettmeistres dès 1271 ; d’autres se distinguèrent sous l’habit ecclésiastique, notamment Hugo, commandeur de l’Ordre teutonique à Sélestat en 1323 et Phyna, prieure du couvent de Sainte-Agnès à Strasbourg de 1356 à 1374 ; un second Hugo († 1499) fut le dernier abbé de Neuwiller-lès-Saverne, et est encore cité en 1512 comme prévôt de cette abbaye devenue chapitre collégial. Sebastian était en 1561-1562 bailli de Willstett, Bade. La famille s’éteignit avec ses enfants, en 1627 dans les mâles et définitivement en 1630, tombée en quenouille dans les Bock de Gerstheim. Les Fegersheim tinrent leurs fiefs de l’Empire, de l’évêché de Strasbourg, des landgraves d’Alsace, des comtes de Hanau-Lichtenberg (coseigneurie de Traenheim) et de Wurtemberg, des sires de Fénétrange et d’Ochsenstein (à Vendenheim), de l’abbaye d’Erstein.
Archives départementales du Bas-Rhin, E 904, 1113 et 2510, G 830 et 5657, H 3111, 16 J 14; B. Hertzog, Edelsasser Cronick, Strasbourg,1592, VI, p. 244-245; J. Kindler von Knobloch, Das goldene Buch von Strassburg, Vienne, 1886, p. 81-82 ; id., Oberbadisches Geschlechterbuch, t. I, 1898, p. 343.
Christian Wolff (1988)
