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FAVRE Jules Gabriel Claude

Homme politique, (C) (★ Lyon 21.3.1809 † Versailles 20.1.1880).

Fils de commerçant, ∞ 6.8.1874 à Versailles Caroline Julie Émilie Velten. Par sa fille naturelle Geneviève, il est le grand-père du philosophe Jacques Maritain ©. Avocat à Paris, journaliste, défenseur des idées républicaines. Apprécié comme avocat en Alsace. En 1845 l’ancien adjoint au maire de Strasbourg, Busch fut poursuivi pour avoir publié les Découvertes d’un bibliophile, hostiles aux Jésuites. Il fut acquitté après la plaidoirie de Jules Favre ; Émile Kuss © et ses amis, accusés de complot contre l’État et jugés à Metz en 1849, firent également appel à lui. L’auditoire applaudit le défenseur des prévenus. Membre du gouvernement provisoire de la IIe République en 1848, député du Rhône en 1863, il devint ministre des Affaires étrangères dès le début de la IIIe République en septembre 1870 et s’aventura à proclamer : « Nous ne céderons ni un pouce de notre territoire, ni une pierre de nos forteresses », promesse qu’il lui fut impossible de tenir face à Bismarck. Alors qu’il assurait à Paris
l’intérim du ministère de l’Intérieur, il fut élu le 8 février 1871 député protestataire de l’Alsace occupée. Personnalité discutée, sa popularité recula rapidement. Membre de l’Académie française le 2.5.1869.

Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 196

Christian Wolff (1987)