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FAUST Dinah

Artiste dramatique (★ Berlin 24.11.1926).

Fille de Céleste Faust, et de Johanna Heinrichs. ∞ Germain Muller © ; 3 enfants : Dominique, Patrice, Barbara. La famille Faust est originaire de Soultzmatt. Détenteur d’un brevet d’impression par sérigraphie, Céleste Faust s’établit en 1928 à Schiltigheim, puis à Paris où la famille résida jusqu’en 1940. Très tôt, « Goldi » a manifesté des dons innés pour la danse, la comédie et le chant. Dès l’âge de 10 ans, elle a assisté à toutes les matinées de l’Opéra de Paris et du théâtre du Châtelet. À Paris d’abord, au lycée de Strasbourg ensuite, elle a animé de nombreux spectacles scolaires. À la Libération, elle est entrée à Radio-Strasbourg comme speakerine bilingue et comédienne. En mars 1945, elle a fait ses débuts sur les planches dans un spectacle de Germain Muller, V’Ià l’Printemps au théâtre de l’Union. Un an plus tard, en 1946, elle fait partie de la première équipe du Barabli. D’emblée, le public lui reconnaît un talent exceptionnel. Son interprétation de l’avocate dans La Chambre civique la consacra définitivement comme la vedette féminine du Barabli. À partir de 1947, elle participa également aux « matinées scolaires classiques » pour les élèves des collèges et lycées et au « Théâtre pour enfants ». Ces représentations étaient données au théâtre municipal de Strasbourg sous la direction de son professeur Antoine Bourbon. Parallèlement, elle a remporté tous les premiers prix de la classe de diction et de comédie du Conservatoire de Strasbourg et assuré les rôles principaux dans la troupe radiophonique de Radio-Strasbourg. En 1950, elle a été engagée à Zurich dans l’ensemble d’Alfred Rasser. En 1951, elle est revenue à Strasbourg pour interpréter le rôle de Lisa dans Pygmalion et est retournée définitivement au Barabli où elle a repris le rôle de Célestine dans Enfin…redde m’r nimm devun, selon elle, le rôle de sa vie. Parmi les innombrables sketches et chansons qu’elle a marqués de son empreinte, citons au hasard, d’Waeschpritsch ; Pavillon clés en mains ; Mine Wäj ; S’Kind ; Waldsterben ; Ebbe und Flut ; la Callas ; d’Voejel vom Bröjel ; D’Ros ; Mein Name ist Gretchen ; La Belle Strasbourgeoise ; etc. Depuis 1955, Dinah Faust participe régulièrement à des émissions de télévision en France et en Allemagne. Elle meuble admirablement ses loisirs, s’adonne à la peinture, aime l’opéra et apprécie le jazz, cultive l’art de chiner et se réjouit des retransmissions télévisées de compétitions en athlétisme, sport qu’elle a pratiqué dans sa jeunesse. Elle nourrit l’espoir de pouvoir donner une formation de base aux acteurs des nombreuses troupes de théâtre dialectal. En novembre 1986, le jury de l’Institut des Arts et Traditions populaires d’Alsace lui a décerné le Grand Bretzel d’Or.

Germain Muller (1987)