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FALBISANER Robert Oscar Léon

Résistant, (C) (★ Strasbourg 16.8.1889 † Strasbourg 26.2.1957).

Fils d’Eugène Hermann Dominique Falbisaner (★ Offenburg 9.7.1854 † Strasbourg 16.3.1932), et de Marie Joséphine Elster (★ Strasbourg 27.8.1859). ∞ 26.10.1915 à Londres Ellie Rose Mary Freeman (★ West Hackney Londres 7.3.1891 † Strasbourg 18.2.1982), fille de Louis Freeman, et de Berthe Parker. Après ses études à la faculté de Droit de Strasbourg, Falbisaner songea à se diriger vers la carrière bancaire, mais en définitive, le 1.10.1924, entra dans la compagnie d’assurances Rhin et Moselle où il devint agent général en 1932. Entré dans la Résistance à l’automne 1940, il fit partie dès janvier 1941, de l’organisation du Dr. Bareiss ©. En mars 1941 il obtint en qualité de président du Comité d’incinération de Strasbourg, une autorisation pour se rendre en zone Sud soi-disant pour assister à un congrès d’incinération. Il rencontra alors à Périgueux le maire Charles Frey ©, l’adjoint Maechling © et Marcel Kiebler ©, le futur commandant Marceau. Ce fut avec ce dernier qu’il établit une liaison avec Bâle et Berne par l’intermédiaire du consulat des États-Unis. À son retour à Strasbourg, il organisa ses activités de renseignements en faisant systématiquement filmer les manifestations et défilés des formations nazies afin d’informer les Américains sur la propagande allemande dans les pays annexés. Ces films développés à Berlin étaient transportés à Paris d’où ils étaient dirigés sur Berne par l’intermédiaire de Falbisaner. En mars 1942 l’arrestation imminente et systématique des ressortissants anglais, amenèrent Falbisaner et son épouse à déjouer la surveillance de la Gestapo, à gagner Mulhouse par le train, d’où un commissaire de police, membre de la Résistance, les fit passer en Suisse grâce aux services d’un des passeurs qui avaient participé à l’évasion du général Giraud. De là il gagna Lyon où il entra à la Chambre de Commerce. En novembre 1942, il se réfugia avec son épouse à Périgueux où il fut accueilli par des amis dans un château des environs. Pourchassé par la Gestapo qui avait délégué à Périgueux un agent à sa recherche, il se dissimula à Clairvivre dans une pièce du pavillon des contagieux. Toujours très actif, il s’occupa tout particulièrement de parachutages, et d’activités politiques en relation avec les parlementaires alsaciens établis à Vichy. De retour à Strasbourg, dès décembre 1944, il releva son agence qu’il mena à nouveau à la prospérité. En même temps, il accepta la présidence de la Société pour la propagation de l’incinération, de Strasbourg qu’il représenta à de nombreux congrès internationaux. S’étant présenté en 1945 aux élections municipales, il échoua complètement dans ses velléités politiques et se consacra dès lors à ses activités professionnelles et associatives. Chevalier de la Légion d’honneur, médaille de la Résistance, croix du Combattant volontaire, médaille des Évadés, chevalier du Mérite agricole, chevalier du Mérite social.

Dernières Nouvelles d’Alsace du 28.2.1957 ; La Flamme purificatrice, Paris, n° 41, avril 1957 ; Crématorium, Strasbourg, n° 34, décembre 1957 ; Ch. Béné, L’Alsace dans les griffes nazies, t. 3, 1975, passim.

Georges Foessel (1987)