Procureur général près la Cour d’appel de Colmar, (C) (★ Remiremont, Vosges, 8.2.1869 † Paris 8.2.1939).
Fils de Charles Henry Fachot, architecte, et d’Angèle Oxnard. ? 18.9.1909 à Nancy Anne Françoise Léonie Fisson. Après ses études, Fachot fut attaché au cabinet du garde des Sceaux en 1892. Il fut ensuite successivement substitut à Laon et Saint-Quentin (1893-1899), puis procureur de la République à Verviers, Saint-Mihiel, Verdun et Charleville (1899-1912), enfin avocat général près la Cour d’appel de Rennes (1912-1914). Mobilisé le 2.8.1914. Le 27.1.1919, Fachot fut délégué dans les fonctions de commissaire du Gouvernement près le Tribunal régional de Mulhouse, puis le 1.6.1919, mis à la disposition du commissaire général de la République à Strasbourg. Le 6.6.1919, il fut nommé premier substitut du commissaire du Gouvernement près le Tribunal supérieur d’Alsace et de Lorraine et fut confirmé dans ses fonctions à Mulhouse. Procureur de la République près le Tribunal régional de Mulhouse le 17.12.1919, et procureur général près la Cour d’appel de Colmar le 16.11.1925. Il joua un rôle décisif dans l’affaire du procès de Colmar de mai 1928. Il convainquit Poincaré de la solidité du dossier d’accusation contre les autonomistes et requit pour complot contre la sûreté de l’État. Après le procès, il fut nommé, le 11.7.1928, conseiller à la Cour de cassation à Paris. Le même jour, il fut promu officier de la Légion d’honneur. Le 20.12.1928, il fut victime d’une tentative d’assassinat de la part de l’Alsacien Georges Benoît, fils du maire de Walbourg. Croix de Guerre 1914-1918 ; commandeur de la Légion d’honneur (1930).
État-civil de Remiremont ; Bulletin officiel d’Alsace et de Lorraine, Strasbourg, 1919-1929 ; Dernières Nouvelles de Strasbourg du 13.7.1928 ; Le procès du complot autonomiste de Colmar 1-24 mai 1928. Comptes-rendus des débats, Colmar, Alsatia, 1928 ; Journal de l’Est du 22.12.1928 ; Die Heimat de janvier 1930 et de février 1939 ; Das Elsass von 1870-1932, t. 1, Colmar, 1936.
Christian Baechler (1987)
