Professeur (★ Canteleu-Lambersart, Nord, 10.1.1894 † Strasbourg 12.12.1955).
Fils de Paul Fabre., professeur et d’Antoinette Fustel de Coulanges (fille de Numa Fustel de Coulanges ©). ∞ 3.9.1920 Clotilde Beau ; 8 enfants dont deux ont fait souche à Strasbourg. Mobilisé en 1914, sa conduite courageuse lui valut la Légion d’honneur et la croix de Guerre avec palmes. À la fin de la guerre, il fut admis à l’École normale supérieure. Agrégé de lettres en 1920, il fut nommé membre de l’École française de Rome où il resta jusqu’en 1923. Après un court passage au lycée de Vendôme en 1924, il occupa pendant 13 ans un poste de professeur à l’Université de Fribourg en Suisse. En 1937, sa nomination en qualité de maître de conférence à l’Université de Strasbourg le conduisit à enseigner dans la ville où, avant 1870, avait professé son grand-père, Fustel de Coulanges. La guerre l’en éloigna de nouveau. Démobilisé dès octobre 1939, il rejoignit ses collègues strasbourgeois repliés à Clermont-Ferrand. La rafle du 25 novembre 1943 l’obligea à partir pour Paris, où il avait obtenu une suppléance. De retour à Strasbourg en 1945, il y retrouva son poste ; après avoir soutenu sa thèse d’État consacrée à saint Paulin de Nole il fut nommé professeur titulaire de la chaire de littérature latine et la garda jusqu’à sa mort.
Avec André Festugière, Le monde gréco-romain au temps de Notre Seigneur, Paris, 1935 ; César, La guerre civile, introduction, notes et traduction. Paris (Les Belles Lettres), 1936-1941 ; « Minime romano sacro. Notes sur un passage de Tite Live et les sacrifices humains dans la religion romaine », Revue des études latines, 1940 ; Fustel de Coulanges, la Cité antique, extraits, notice biographique, notice littéraire et notice explicative, Paris, 1945 ; Essai sur la chronologie de l’œuvre de saint Paulin de Nole, Paris, 1948 ; Saint Paulin de Noie et l’amitié chrétienne, Paris, 1949 ; Le Liber censuum de l’Eglise romaine, Index, Paris, 1952 (Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome) ; « La religion romaine », Histoire des religions , t. III, Paris, 1955.
Simon, « Pierre Fabre », Bulletin de la Faculté des Lettres de l’Université de Strasbourg, 1955/56, p. 201-202.
Francis Rapp (1987)