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EYER Frédéric (Fritz)

Historien, (darbyste, puis Pl) (★ Haguenau 10.2.1907, † Metz 27.8.1978).

Fils de Georges Eyer (1877-1941), maître boulanger, et de Berthe Staehler (1878-1928). ∞ 19.9.1939 à Saint-Amour, Jura, Lydie Roth. Études à Strasbourg, licence ès lettres (1937), doctorat en philosophie (1938), et à Besançon, certificat d’études supérieures d’allemand (1939). De 1940 à 1944 professeur d’histoire, de géographie et d’allemand à Haguenau et à Bouxwiller. Après les tribulations qui suivirent la guerre, secrétaire général de l’École nationale de Brasserie de Nancy de 1958 à 1972, où il fut également chargé de cours d’allemand. Il publia alors quelques études sur la bière et avec Edmond Urion, doyen de la faculté des Sciences de Nancy, le volume La Bière. Art et tradition, 1968. Tôt il s’intéressa à l’histoire de l’Alsace du nord en particulier à la période médiévale. Utilisant des sources pour la plupart inédites, il étudia surtout l’histoire de nombreux châteaux et ruines des Vosges. Son œuvre majeure parut en 1938 : Das Territorium der Herren von Lichtenberg 1202-1480. Untersuchungen über den Besitz, die Herrschaft und die Hausmachtpolitik eines oberrheinischen Herrengeschlechts. Ses guides historiques et touristiques sur Lichtenberg. La Petite-Pierre, Wissembourg et sur le château de Fleckenstein en français et en allemand restent des modèles du genre. Nombre de ses recherches sont conservées à l’état de manuscrits dans des dépôts publics d’Alsace. Les Regesten, résumés des documents utilisés pour son travail sur les seigneurs de Lichtenberg, ont été déposés aux Archives départementales et doivent être publiés. Profitant de sa retraite, il reclassa avec soin les archives anciennes de la ville d’Obernai.

La bibliographie des travaux de Fritz Eyer a été publiée en 1981 dans Saisons d’Alsace, n° 74, p. 164-169. Il faut y ajouter ses deux articles parus dans ce numéro : « Pourquoi « Krummes Elsass » Essai d’explication sur l’origine de ce nom  et « L’immigration des Huguenots dans le comté de Saarwerden. Les septs villages « welsches » (1559) », ainsi que l’étude parue en 1985 : « Le château de Hunebourg », in Études médiévales – Archéologie et histoire III, SFIAS, n° 133 bis. Sa bibliothèque d’alsatiques a été acquise par l’Association héraldique et sigillographique d’Alsace et se trouve au Musée du Sceau alsacien à La Petite-Pierre. Une des portes du mur païen de Sainte-Odile découverte lors de fouilles archéologiques auxquelles il a participé porte son nom.

Hommage à Fritz Eyer, Saisons d’Alsace, n° 74, 1981, p. 6 ; Jean Rott, « Nécrologie : Fritz Eyer », Bulletin de la Société d’histoire du protestantisme français, 1979, p. 348-349 ; Alphonse Wollbrett, « In memoriam », Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, n° 106, 1979, p. 43.

Gustave Koch (1987)