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ESCHENAUER

Famille de Strasbourg (Pl), qui tire son origine des bords de la Lahn, en Hesse rhénane.

  1. Jean Melchior,

(★ Miehlen, Hesse, 17.1.1683 † Strasbourg 19.9.1763). Fils de Johann Eschenauer, négociant, et d’Anna Elisabetha Stoetzer. ∞ 17.11.1717 à Strasbourg Catherine Barbe Storck, fille d’un marchand, 6 enfants. Études secondaires à Weilburg, Hesse, maître ès arts de l’université de Strasbourg en 1710, il enseigna dans les classes supérieures du Gymnase protestant de 1709 à 1745, tout en assurant un ministère pastoral d’adjoint à Sainte-Aurélie, puis de prédicateur libre en ville et prit sa retraite en 1756.

  1. Jean Georges,

(★ Strasbourg 29.9.1718 † Strasbourg 3.1.1782). Fils de Jean Melchior Eschenauer.∞ 12.8.1744 à Strasbourg Catherine Dorothée Ritzhaub, fille de Jean Henri Ritzhaub, banquier-négociant. Immatriculé au Gymnase en novembre 1723. Banquier et négociant, il était associé à son beau-père en 1755, date où ils sont reconnus créanciers de la papeterie royale de Munster, appartenant à Jean Frédéric Schoepflin ©, puis associé à son beau-frère Jean Frédéric Ritzhaub en 1768 et aux frères Hey jusqu’en 1773. Membre du corps des Marchands, du Petit Sénat, du Grand Sénat (1773-74) et du conseil presbytéral de la paroisse Saint-Nicolas.

  1. Jean,

(★ Strasbourg 5.2.1730 † Strasbourg 24.4.1767). Frère de Jean Melchior Eschenauer. ∞ I Marie Élisabeth Fahlmer ; ∞ II 4.10.1756 à Strasbourg Marie Élisabeth Schoettel. Négociant et banquier à Strasbourg.

  1. Catherine Dorothée,

(★ Strasbourg 2.5.1745 † Strasbourg 21.4.1819). Fille de Jean Georges Eschenauer. ∞ 25.11.1765 à Strasbourg Jean Daniel Hey ©, banquier.

  1. Jean-Frédéric,

(★ Strasbourg 23.2.1758 † Strasbourg 26.3.1835). Fils de Jean Eschenauer. v II 28.10.1805 à Wissembourg Henriette Salomé Lung, fille d’un banquier de Colmar. Immatriculé au Gymnase en 1765 ; négociant et banquier, il pratiqua le commerce des produits du pays. Membre de la Société des amis de la Constitution en 1790, il fut nommé en 1792 juge suppléant au tribunal de commerce. L’année suivante, il contribua pour 15 000 livres à l’emprunt de Saint-Just et Lebas. Après la Terreur, en janvier 1795, il fut nommé commandant en chef du 7e bataillon de la Garde nationale de Strasbourg. Une partie de sa descendance continua la banque Eschenauer à Strasbourg et légua peu après 1900 la maison familiale du quai Saint-Nicolas à l’association du Musée alsacien.

  1. Chrétien Louis,

(★ Strasbourg 1.1.1797 † Bordeaux 19.2.1873). Fils de Jean-Frédéric Eschenauer. ∞ 14.10.1823 à Genève Conradine Thérèse Gerlach, fille de pasteur. Il fonda à Bordeaux et surtout à Sète, où il habita, un important commerce de vins.

  1. Auguste Charles Frédéric,

★ Sète 26.11.1827 † Paris 1.9.1898). Fils de Chrétien Louis Eschenauer. ∞ 26.9.1855 à Paris Marie Julie Petit, fille de pasteur. Études au Séminaire, puis à la faculté de Théologie de Strasbourg à partir de 1844, ordonné en 1853. Vicaire à Paris (Rédemption) de 1854 à 1859, pasteur réformé à Lille de 1859 à 1864, prédicateur libre à Strasbourg en 1865 et 1866, pasteur remarqué de ses contemporains à la tête de la paroisse luthérienne de langue française de Saint-Nicolas de 1866 à 1872, année de son option pour la France. Il quitta le ministère pastoral et entra en 1876 comme critique littéraire au Courrier de la Gironde sous le pseudonyme A. de la Fresnay. Président de la Société d’études philosophiques et sociales, de la Société française contre la vivisection et de plusieurs autres associations littéraires et de bienfaisance dont il a rédigé ou dirigé les publications.

L’observation du jour du repos, son principe et ses fruits, Strasbourg, 1866 ; Échos, recueil de poèmes, Paris, 1874 ; La morale universelle, 1874 et 1883 ; Le repos du dimanche au point de vue hygiénique, Paris, 1876 ; L’Espagne, impressions et souvenirs, 1880 et 1884 ; La moralité dans l’art, 1889.

Archives départementales du Bas-Rhin, 6 E 41 (129) : 4. 1. 1768, (840) : 19.2.1773, (1004) : 22.11.1755 ; E. Barth, Hommes de la Révolution, p. 52 ; Jouve I (indique pour 7 : ? 24.11.1827) ; Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, p. 540 ; Bopp, Die evang. Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 144, II, p. 602 ; P. Werner, « Eschenauer, eine Familie des Klosters Arnstein », Zentralstelle für Personen- und Familiengeschichte, t. XIV, 1966 ; R. Kressmann, Tableaux généalogiques E. depuis 1630, Senlis, 1982, au Cercle généalogique d’Alsace. – Portraits de 1 et 7 au Portrait ancien d’Alsace (Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, alsatiques).

Christian Wolff (1987)