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ESCANDE Jean

Préfet du Haut-Rhin, (Pr) (★ Bordeaux 11.6.1912).

Fils de Paul Escande, négociant en vins, et de Jeanne Leroux, ∞ 16.4.1938 Nelly Goguet-Chapuis. Au terme de ses études au lycée de Bordeaux et aux facultés de Droit de Bordeaux et de Paris, docteur en droit, diplômé de l’école libre des Sciences politiques de Paris, il s’orienta vers l’administration centrale du ministère de l’Intérieur en qualité de secrétaire de la direction de l’administration départementale et communale (1938). Mobilisé, puis prisonnier de guerre, il fut nommé, durant sa captivité en Allemagne, au grade de sous-chef, puis de chef de bureau (1945). Il appartint à divers cabinets ministériels, notamment en 1946 et 1956 comme directeur du cabinet du secrétaire d’État à la Marine nationale et de chef de cabinet adjoint du ministre de l’Intérieur avant d’occuper des postes territoriaux au sein du corps préfectoral. Sous-préfet de Reims en 1946 puis préfet de la Creuse (1953), des Deux-Sèvres (1956), du Vaucluse (1959), du Cher (1963), il fut nommé préfet du Haut-Rhin le 1er septembre 1968. Il y demeura quatre ans. Il obtint l’implantation de la première usine nucléaire à Fessenheim en dépit des réticences d’une partie de l’opinion. Très soucieux de maintenir le tissu industriel du département, il fut amené à intervenir à plusieurs reprises pour éviter la fermeture d’importantes entreprises de textile. Il assura le développement de la seconde usine Peugeot à Mulhouse qui, comptant 2000 ouvriers à l’origine, dépassait un effectif de 12 000 ouvriers, en 1972. En pleine entente avec le Conseil général du département, il s’occupa d’un programme national et départemental de voies routières, de leur modernisation et de leur éclairage. Il obtint également la création de l’autoroute Mulhouse-Beaune et le réaménagement du tunnel routier de Sainte-Marie-aux-Mines. En 1972, il quitta la préfecture de Colmar pour prendre les fonctions de chargé de mission au cabinet de Théo Braun ©, président de la Confédération du Crédit mutuel à Strasbourg, à laquelle il collabore encore actuellement.

Annuaire du corps préfectoral, 1957, p. 257, 1943, p. 334 ; Archives personnelles.

Maurice A. Oster (1987)

Complément :

Chevalier de la Légion d’honneur, 1954, puis officier en 1963 ; commandeur de l’ordre national du Mérite. † 1986.

Philippe Legin (octobre 2018)