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ERICHSON Louis Alfred

Pasteur, historien, (Pl) (★ Munster, Haut-Rhin, 16.6.1843 † Gênes, Italie 12.4.1901).

Fils de Louis Erichson, caissier à la filature Hartmann, et de Barbara Salomé Scheurer. ∞ 6.1.1867 à Munster Caroline Heyler. Admis à la confirmation dès sa 14e année avec deux ans d’avance sur ses camarades comme élève destiné aux études de théologie. Études à Strasbourg (1860-66) et visite aux universités d’Allemagne (1866). Vicaire à Schiltigheim (1866). Ordonné 23.9.1866. Pasteur vicaire et instituteur de l’école protestante à Kaysersberg (1866-70). Pasteur à Hurtigheim-Quatzenheim (1870-73). De 1873 à sa mort, directeur du collège Saint-Guillaume, l’internat des étudiants en théologie de Strasbourg, où il succéda à Jean-Jacques Bronner, il assura en même temps un service de vicaire à Saint-Thomas (1873-78) et de prédicateur libre (1882-1901). Licencié honoris causa de l’université de Zurich et docteur honoris causa de l’université de Strasbourg. Représentant de l’aile libérale du protestantisme alsacien, il exerça ses fonctions de directeur des études dans un esprit de modération et de conciliation. Érudit, disposant de la bibliothèque du Collegium Wilhelmitanum et chargé à partir de 1895 des archives du chapitre de Saint-Thomas, il rendit de précieux services aux étudiants et aux chercheurs. Il siégea aux comités de plusieurs associations : Union protestante libérale (1884), Bibelgesellschaft (1891), Gustav-Adolf-Verein (1892)… Membre de l’association étudiante Wilhelmitana, dont il célèbra par une brochure le 25e anniversaire (1880). Il participa en 1871 à la création de l’hebdomadaire de la tendance libérale Evangelisch-protestantischer Kirchenbote für Elsass-Lothringen et en resta un des rédacteurs. Spécialiste de l’histoire du protestantisme alsacien, attaché à l’étude des sources, il publia des monographies sur les paroisses de Benfeld, Hurtigheim et Kaysersberg, des études sur la Réforme à Strasbourg et ses représentants éminents comme Bucer, Hedion, Zell. Parmi ses publications sont encore à mentionner : Das Marburger Religionsgespräch über das Abendmahl im Jahre 1529, 1880 ; Zwingli’s Tod und dessen Beurteilung durch Zeitgenossen, 1883 ; L’Église française de Strasbourg au XVIe siècle, 1886 ; Die Calvinische und die Alt-Strassburgische Gottesdienstordnung, 1894 ; L’origine de la confession de péchés dite de Calvin, 1896 ; Das Duell im alten Strassburg, 1897. Il publia avec Louis Horst l’édition allemande de l’ouvrage encyclopédique d’Édouard Reuss sur l’Ancien Testament. Participant dès 1888 à l’édition des œuvres de Jean Calvin, il l’acheva seul en la complétant par une précieuse bibliographie calvinienne. Il consacra son étude majeure à l’histoire du collège Saint-Guillaume : Das theologische Studienstift Collegium Wilhelmitanum 1544-1894 zu dessen 350 jährigen Gedächtnisfeier, 1894. Il collabora à des revues scientifiques, à des journaux religieux et à des encyclopédies. Une liste de ses œuvres a été publiée dans le Jahrbuch für Geschichte, Sprache und Litteratur… des Vogesen-Clubs de 1902.

Thèse : Jésus et les questions sociales, 1866.

Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 1237 ; Denkschrift der theologischen Gesellschaft zu Strassburg, n° 279. Aug. E., « Ludwig Alfred Erichson. Lebensumriss », Jahrbuch für Geschichte Sprache und Litteratur… des Vogesen-Clubs, 18, 1902, p. 220-225 ; Aug. E., « D. Alfred Erichson », Elsasslothringischer Familienkalender, 1902, p. 68-69 ; H. Holtzmann, » Zum Gedächtnis A. Erichson’s », Protestantische Monatshefte 5, n° 5, p. 182-185 ; Rodolphe Reuss, « Louis Alfred Erichson », Annales de l’Est, 15, 1901, p. 461-462 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 454-455 ; « Ein stiller Gelehrter », Deutsches Protestantenblatt, 34, 1901, n° 17 et 19.

Portrait : photographie de S. Gerschel, 1886 ? Au Collegium Wilhelmitanum, Album Reuss, reproduite en particulier par Otto Michaelis, Grenzlandkirche, Strasbourg, 1934, p. 109. Autre photographie avec les notices biographiques d’Aug. Erichson.

Gustave Koch (1986)