Skip to main content

ENSLEN (ENSLIN) Johann Carl

Physicien et peintre de panoramas (★ Stuttgart 21.5.1759 † Dresde 10.12.1848).

Fils de Johann Friedrich Enslen, vernisseur à la Cour de Wurtemberg. S’installa à Strasbourg en 1783 avec son frère, Georges Christian Enslen. Enthousiasmé par les expériences des frères Montgolfier, il fit réaliser de grands ballons de baudruche, peints et gonflés à l’hydrogène, auxquels il donna des formes humaines ou animales (nymphes aériennes, Mercure, cavalier sur son cheval…). Ces figures aérostatiques eurent un grand succès à Strasbourg et dans différentes villes d’Europe (Paris, Vienne, Breslau, Dantzig). Enslen ne séjourna que peu de temps à Strasbourg. Il dirigea une fonderie à Dantzig de 1795 à 1811, puis s’installa à Berlin en 1811. Là il réalisa avec son fils, Carl Georg, peintre paysagiste, des « panoramas », grands tableaux déroulés sur les murs d’une rotonde, donnant au spectateur placé au centre, l’impression de découvrir un véritable horizon. Très vraisemblablement, ce fut lui qui calcula les perspectives de ces œuvres, la partie picturale étant réservée à son fils. Il voyagea à travers toute l’Europe, notamment en Italie de 1822 à 1825, pour faire connaître ses panoramas, invention toute nouvelle à l’époque.

Le Musée Historique de Strasbourg conserve une aquarelle de J. C. Enslen représentant des lancers d’aérostats au-dessus des glacis de la Finkmatt en 1784.

A. Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu’en 1870, Strasbourg, 1894, p. 351 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 446 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, X, 1914, 568 ; W. Heyd, Bibliographie der Württembergischen Geschichte, t. VIII, Stuttgart, 1956, p. 343 ; W. Pfeilsticker, Neues Württembergisches Dienerbuch, t. I, Stuttgart, 1957, n° 1049 (Hoflakierer) ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, IV, 1976, 170 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, p. 2790.

Mathilde Brini et Jean-Daniel Ludmann (1986)