Maître d’école, pasteur et hymnographe (Pl). (★ Bouxwiller (d’où la forme humaniste de son nom) 1502 ; † Strasbourg 31.7.1577).
Fils de ?. ∞ ?. D’abord scribe à la chancellerie du comte Philippe III de Hanau-Lichtenberg ©, il dut quitter Bouxwiller à cause de ses convictions évangéliques et se réfugia à Strasbourg, où il devint bourgeois le 19 février 1527 et fut maître d’école au moins jusqu’en 1535. Il y prêchait alors aussi parfois le matin, ou le dimanche à Handschuheim, exerçait le mardi les fonctions de procureur au tribunal de la ville et le samedi celles de secrétaire de la tribu des pêcheurs. Il devint ensuite diacre de Matthieu Zell © à la paroisse de la cathédrale et passa avec elle de 1550 à 1561 au Temple-Neuf en raison de son refus de se plier à l’Intérim. Lors de l’abrogation de ce dernier il revint à la cathédrale le 18 avril 1561 ; mais vu son âge et son désaccord avec Joh. Marbach © il fut démis le 7 juillet 1562 de ses fonctions pastorales pour n’être plus que Freiprediger. Il est l’auteur d’une paraphrase allemande du Cantique de Zacharie et d’une autre de celui de Siméon, parues dans les livres de cantiques strasbourgeois de 1530 et années suivantes et dont la seconde est encore chantée de nos jours dans sa version arrangée par Friedrich Spitta ©.
Actes le concernant aux Archives municipales de Strasbourg et Archives du Chapitre de Saint-Thomas, déposées aux Archives municipales de Strasbourg. T. W. Röhrich, Gesch. der Reformation im Elsass, II, Strassburg, 1832, p. 216, 230 ; G. H. A. Rittelmeyer, « Die evangelischen Kirchenliederdichter des Elsasses », Stra?burger Beiträge zu den theologischen Wissenschaften, 6 (1855), p. 169-170 ; Philipp Wackernagel, Bibliographie zur Gesch. des deutschen Kirchenliedes im XVI. Jahrhundert, Frankfurt, 1855, n° 1150 ; Philipp Wackernagel, Das deutsche Kirchenlied, t. III, Leipzig, 1870, n° 819-820 ; C. Engel, Das Schulwesen in Strassburg vor der Gründung des Protestantischen Gymnasiums 1538, Strassburg, 1886, p. 54 ; Karl Goedeke, Grundriss zur Geschichte der deutschen Dichtung, 2. Aufl., t. II, Dresden, 1886, p. 181 ; Marcel Fournier et Charles Engel, Statuts et privilèges des Universités françaises, t. IV, 1, Paris, 1894, p. 12, n° 1971 ; J. Ficker und O. Winckelmann, Handschriftenproben, II, Strassburg, 1905, n° 88 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 43 (sous Anglicus) ; Joh. Adam, Evangelische Kirchengesch. der Stadt Strassburg, Strassburg, 1922, p. 198, 297, 336 ; Politische Correspondenz der Stadt Strassburg, t. IV, 2, 1933, p. 1136 et 1265-1266 ; Werner Bellardi, Die Geschichte der « Christlichen Gemeinschaft » in Strassburg, Leipzig, 1934, p. 182-183; Otto Michaelis, « Der Anteil des Elsasses am deutschen evangelischen Gesangbuch », Elsass-Lotringisches Jahrbuch, 19 (1941), p. 280-281 ; Ch. Wittmer et J.-Ch. Meyer, Le livre de bourgeoisie de la ville de Strasbourg 1440- 1530, II, Strasbourg, 1954, n° 8347 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 1211 ; Quellen zur Gesch. der Täufer, t. VIII : Stadt Strassburg II, bearb.v. M. Krebs und H. G. Rott, Gütersloh, 1960, p. 53 et 95 ; A. Matt, Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, I, p.50.
Jean Rott (1986)