Famille(s) de petite noblesse en Basse-Alsace et en Palatinat, à distinguer en tout cas des Eichelberg, avec lesquels la confond Clauss, et des von Eich (Eicher) du Brisgau. Berceau de la famille : sans doute le turn zu der Eichen incendié par Strasbourg en 1314, probablement une tour d’habitation dans le village disparu zu den Eichen au sud de Wissembourg.
Premières mentions : Wilhelm von Eiche tenait Wiers (Weyer ?), en Alsace Bossue, en fief des Fénétrange vers 1238/41 (Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Lorraine. VII/2, 1895, p. 30, p. 41) ;
Heinrich von Eich est lantgravius (Unterlandvogt ?) en Speyergau en 1267 (I. Toussaint, Die Grafen von Leiningen, p. 88).
Gerlacus de Quercu fit en 1278 une donation à Neuwiller (Archives départementales du Bas-Rhin G 5448/1), où Anselmus de Quercu était chanoine de 1278 à 1336 (deux homonymes ?).
Un autre Anselm, écuyer (1285-1325), vassal de l’évêque de Strasbourg, avait part au château de Dahn par son beau-frère Wolfram von Dahn. Il participa à la guerre de Hugelin von Fleckenstein contre la ville de Strasbourg, qui brûla la tour zu der Eichen, puis captura Anselm à Berwarstein en 1316.
Johann zu den eichen, chanoine de Neuwiller, se porta garant pour sa libération en 1318 ; sur son sceau (écu à l’étoile), il se nomme Johann von Wachenheim.
Une branche des Eiche se nomme von Westhoffen et y est possessionnée dans la première moitié du XIVe s.
D’autres biens des Eiche sont attestés à Wittersheim (1278), Mittelhausen (1317 : Archives du Chapitre de Saint-Thomas, déposées aux Archives municipales de Strasbourg 626 f° 87v), Crastatt, Knoersheim, Ernolsheim-sur-Bruche au XIVe s., Wolxheim en 1303.
En 1366-1367, Rudolf von Eych se plaignit des ravages causés par les troupes de Strasbourg in dem dorffe zu Eych.
En 1417, Henri de Fénétrange disposa de fiefs en Alsace et en Westrich, vacants par la mort de Johann von Eich.
En 1439, Anna von Eich, veuve de Johann von Wilsperg, fonda son anniversaire à Saverne (Archives départementales du Bas-Rhin G 5783/13 ; sceau : écu à la fasce).
Ce sont les dernières mentions du lignage – en admettant qu’il s’agisse bien d’une seule famille, malgré les blasons différents et la dispersion des propriétés.
J. Kindler von Knobloch, Oberbadisches Geschlechterbuch, t. 1, p. 289 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, 2675, avec sources.
Bernhard Metz (1986)