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EHRISMANN Joseph

Peintre-verrier et décorateur d’églises, (C) (★ Mutzig 2.3.1880 † Strasbourg 18.2.1937).

Fils de Jacques Ehrismann, boulanger et d’Isabelle Riss. ∞ Joséphine Louise Krallinger.

D’abord élève d’Auguste Camissar à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg, il se perfectionna ensuite à l’Académie de Munich (professeur Feuerstein), où on lui proposa un atelier de maîtrise. Après être resté pendant sept années à Munich, il se rendit à Zurich, puis à Paris où son séjour fut interrompu par la Première Guerre mondiale.

Plus tard, il s’installa à Strasbourg-Robertsau, au bord de l’Ill. Il exposa seul ou en groupe à Strasbourg en 1908, 1919, 1920, 1927 (Maison d’art alsacienne), 1929, 1932, 1935 (Exposition d’art chrétien au Palais du Rhin), à Colmar en 1934 (Exposition d’art chrétien) et à Paris en 1925 (Exposition des Arts décoratifs. Médaille d’or).

De nombreuses églises lui doivent ou lui devaient de leurs vitraux, car un certain nombre d’entre eux ont été détruits pendant la Seconde Guerre mondiale : Saint-Pierre-le-Vieux de Strasbourg, Saint-Étienne de Strasbourg, église protestante de Colmar, église abbatiale d’Altorf, Sainte-Madeleine de Strasbourg, église catholique de Cronenbourg, église d’Oberseebach etc. Il réalisa aussi les vitraux pour les Bains municipaux de Mulhouse. Il décora des églises, notamment celle de Saint-Joseph de Mulhouse. Un de ses grands tableaux se trouve au couvent des Capucins à Koenigshoffen. En dehors de ses ouvres religieuses, il laissa aussi des portraits, des paysages ainsi que des nus. « Il est le représentant le plus marquant des peintres-verriers actuels (en Alsace) » (Schaeffer, ci-dessous, 1921).

Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, X, 1914, p. 399 ; L. E. Schaeffer, « Ehrismann, ein elsässischer Glas- und Kirchenmaler », Elsassland, mars 1921 ; H. Solveen, « Der Glasmaler Joseph Ehrismann », Les nouveaux cahiers alsaciens, 1921, p. 61 ; V. Bourgeois, L’Art chrétien moderne en Alsace, Strasbourg, 1933, not. p. 66 ; A. Andrès, « Cinquante années de peinture en Alsace », Saisons d’Alsace, n° 3, 1950, p. 273 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, IV, 1976, 126 ; R. Metz, Les peintres alsaciens de 1870 à 1914, Strasbourg, 1971, p. 369 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, p. 2673 ; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, II, 1985, 84 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, p. 164-166.

François Lotz (1986)