Skip to main content

EHRHARDT Jean

Directeur d’usine d’armement (★ Sermersheim 18.11.1756 † Mornac, Charente 2.12.1807).

Fils de Jean Ehrhardt, cultivateur, et d’Anne-Marie Schnell. ∞ pluviôse an V, à Mornac Louise Gillibert ou Gelibert-Souverte, veuve ; 1 fille. Capitaine d’artillerie de la Marine avant la Révolution, nommé inspecteur des forges, il arriva à Ruelle, Charente, en octobre 1792 ; dès lors, il fut étroitement lié à l’histoire de la fonderie des canons. En prairial An II, le représentant en mission Romme nomma Ehrhardt directeur de la fonderie à la place de l’exploitant Lambert, accusé d’être un complice de Dumouriez, et coupable de n’avoir fondu aucun canon depuis 1791. À la suite des évictions et les changements à la direction de l’entreprise l’administration centrale restait toujours insatisfaite des résultats obtenus.

Après la rupture de la paix d’Amiens, en 1803, un nouvel effort de production est demandé à Ruelle pour fournir en canons l’expédition projetée en Angleterre. Ehrhardt reçut une nouvelle mission, celle d’organiser un nouveau système de régie en collaboration avec un autre inspecteur, Bourdin, venu de l’Eure, mais ce collègue mourut et finalement Ehrhardt prépara seul le nouveau statut sous le nom de « règlement d’organisation de la fonderie de Ruelle » du 21 brumaire an XIII. La fonderie fut ainsi mise en régie pour le compte de la Marine avec, à sa tête, un inspecteur qui prit, en 1820, le titre de directeur. Ehrhardt, promu chef de bataillon en l’an XII, vint sur place et occupa la fonction jusqu’à sa mort en 1807. « Un officier recommandable par son zèle, son expérience, sa probité » écrivait en cette circonstance son ministre de tutelle. Ehrhardt fut inscrit sur la liste des notables communaux de l’arrondissement d’Angoulême.

Pierre Texier (1986)