Prêtre et administrateur (★ Innenheim 5.7.1754 † La Wantzenau 5.12.1817).
Fils d’Étienne Eber, agriculteur, et de Marguerite Stoeffler. ∞ civilement 16.4.1798 à La Wantzenau Marie Anne Gérard (★ Sarrebourg 1754 † La Wantzenau 12.3.1829), fille d’un maréchal-ferrant. Modifia son nom en Eberlé au séminaire. Vicaire à Bernardvillé (1781), à La Wantzenau (1781-1786). Curé de La Wantzenau (1786-1793). Prêta le serment à la Constitution civile du clergé le 26 février 1791. Membre de la municipalité (1788-90). Officier municipal (1790). Notable et premier officier d’état-civil (déc. 1792-juillet 1793). Dénoncé par quelques paroissiens pour avoir reconstitué une confrérie interdite, fut révoqué de ses fonctions municipales. Réfugié à Strasbourg lors de l’invasion autrichienne d’octobre 1793, il renonça à son état ecclésiastique le 18 décembre 1793. Commissaire à la réquisition des grains au Val de Villé. Revint à La Wantzenau après la libération de la localité et la fuite d’une partie de ses habitants. Officier municipal (mars 1794-juillet 1795). Expert pour l’estimation des biens des émigrés. Président de l’administration municipale du canton de Bischwiller (juillet 1796-sept. 1797). Eber acquit plus de 7 ha de terres ainsi qu’une grande ferme et devint l’un des principaux propriétaires-agriculteurs de la commune. Il était aussi copropriétaire de la tuilerie. Resté à l’écart de la vie publique sous le Consulat et l’Empire, il fut élu maire de La Wantzenau pendant les Cent-Jours, le 16 mai 1815, mais fut destitué en novembre après le retour des Bourbons. Non réconcilié avec l’Église, il n’eut pas droit à l’enterrement religieux. Après la mort de sa femme, les propriétés restantes revinrent à une nièce de celle-ci, qui avait épousé Nicolas Hubler, ancien officier de cavalerie, maire de La Wantzenau en 1844-45.
Archives départementales du Bas-Rhin série L ; Archives municipales La Wantzenau ; Kammerer, Répertoire du clergé d’Alsace sous l’Ancien Régime 1648-1792, 1983-1985, I, p. 75 ; Bulletin municipal La Wantzenau, 1985 et 1986.
Paul Stroh (1986)
