Maréchal de camp (? Colmar 27.6.1728 on ignore le lieu et la date de son décès).
Frère d’Alexandre Duboys ©. ? 27.4.1774 à Paris Charlotte du Vergier, veuve d’André Claude Nicolas Alexandre, conseiller du roi en la Cour des aides. Entré au service comme sous-lieutenant au régiment d’Anjou en 1745 avec lequel il fit campagne en Italie, puis en Flandre, où il prit part à la bataille de Raucoux en 1746. Enseigne au régiment de Saxe, il participa à la prise de Berg-op-Zoom et au siège de Maastricht. Promu capitaine au régiment allemand de Saint-Germain en 1747, il fut nommé aide de camp du comte de Saint-Germain, futur ministre de la Guerre. Au début de la guerre de Sept ans son corps fut versé à l’armée franco-autrichienne de Soubise qui se fit battre à Rosbach en 1757. Comme major il prit part de 1758 à 1759 aux batailles de Crefeld, de Sondershausen, de Bergen et Minden. En 1760 il fut nommé commandant de la place de Rheinfelden et chargé de l’espionnage, « l’usage de la langue allemande lui donnait la facilité pour ce détail ». Promu lieutenant-colonel le 25.10.1764 il fut chargé de l’inspection des régiments dans le Midi en 1771. Le 4.9.1775, il fut nommé chevalier du guet à Paris, commandant de la garde de la ville et promu brigadier d’infanterie le 1.3.1780. En octobre 1788 il eut à réprimer diverses émeutes sanglantes, déclanchées par la disgrâce de Loménie de Brienne. L’opinion publique libérale, déchaînée contre lui, l’obligea à démissionner. Pour le dédommager, Louis XVI le nomma maréchal de camp le 3.11.1788 et le pourvut d’une pension de 12.000 livres. Il émigra en 1791 pour se joindre à l’armée des princes. Le 12.3.1801 il sollicita du futur roi Louis XVIII la croix de commandeur de Saint-Louis en récompense de ses services. Autorisé à se fixer à Colmar en 1802, en attendant sa radiation de la liste des émigrés. Par arrêté du 22.6.1809, il fut autorisé à se rendre à Paris pour y régler des affaires de famille qui ne lui permettaient pas de différer le voyage. Dès lors on perd sa trace.
Archives historiques de l’Armée, 1re série, doss. 3419 ; Archives départementales du Haut-Rhin, Q 5 76 ; Pinasseau, L’émigration militaire, II, 23 ; Duboys n’est pas mort à Londres en 1803 comme le mentionne Pinasseau mais sans doute à Paris. Il vivait retiré à Colmar jusqu’en 1809, Archives départementales du Haut-Rhin Q 5 76 ; Dictionnaire de biographie française, 1967, 1060-1061.
Alphonse Halter (1985)