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DUB Georges

Instituteur, organiste, poète d’expression allemande et dialectale (? Schwindratzheim 13.6.1895 † Strasbourg 25.9.1976). Fils de Jean Dub, exploitant agricole (Ackerer), et de Marie-Marguerite Kœnig, tous deux originaires de Schwindratzheim. ? 1918 Emma Muller d’Eschbourg (1897-1975) une fille, Doris (? 1919). Il avait une sœur (Marie-Marguerite ? en 1893) et un frère (Jean ? en 1894). Son père étant décédé alors qu’il n’avait que deux ans, sa mère s’est remariée en 1899 avec Michel Vix (? Ingenheim 1874, également agriculteur). Il eut encore trois demi-frères : Michel (? 1900), Robert (? 1901), Charles (? 1902) et une demi-sœur, Caroline (? 1903). Il grandit dans son village natal où il alla à l’école primaire, puis il fréquenta la Mittelschule de Brumath. Élève doué et appliqué, il fut admis au Lehrerseminar (École normale d’instituteurs) de Strasbourg. Musicien dans l’âme, il suivit aussi des cours au Conservatoire de Musique, alors que Fritz Munch en fut le directeur, notamment des cours de direction et de composition. Il finit par jouer parfaitement de plusieurs instruments (violon, violoncelle, piano et orgue). Après la Grande Guerre, il fut nommé instituteur à Weinbourg et muté en 1931, sur sa demande, à Strasbourg-Robertsau où il termina sa carrière d’enseignant en 1948 et demeura dans sa maison sise 24, rue Jeanne d’Arc (Pfarrgasse) jusqu’à sa mort. Organiste né, il tenait l’orgue à la Robertsau, notamment au temple du crématoire. Il a d’ailleurs composé de la musique spirituelle et a donné, en 1939, un mémorable concert à l’église Saint-Paul, Strasbourg. Durant ses heures de loisir, il aimait lire. Parmi ses maîtres à penser figuraient les classiques et les romantiques allemands ainsi que les deux poètes et nouvellistes suisses les plus connus, Gottfried Keller et Conrad Ferdinand Meyer.

Comme la plupart des Alsaciens de sa génération, il écrivait essentiellement en allemand. Dans l’anthologie Die Frucht, publiée par Raymond Bucher, figurent trois de ses morceaux choisis : Geranien, Tulpen, Zorntalmühle. Nombre de ses poèmes parurent dans la revue Elsassland entre autres, Brachkäfer, In des Künstlers Werkstatt (dédié à Henri Bacher), In Erwartung, Traurige Nacht, Am Rhein bei Stra?burg, Verblühender Strauch, Nach einer Regennacht, Weiher im Rheinwald, Das Mittagsschläfchen, Wonnentage, Weisses Wunder, Im Winter, etc. Une vingtaine de poésies éparses ont été mises en bonne place dans les rubriques du Unterhaltungsblatt, complément hebdomadaire des Dernières Nouvelles d’Alsace, par exemple Nebel (Dernières Nouvelles d’Alsace des 19/20.1.1964).

En alsacien il a publié une pièce de théâtre, D’r Ynbrecher (Colmar, 1 938) et ‘s Evele, extrait d’un manuscrit (Elsassland, 1938, n° 7).

Parmi ses meilleurs amis comptaient Gustave Stoskopf, Joseph Lefftz, Alfred Pfleger, Louis-Édouard Schaeffer. Il était très lié au dessinateur Henri Bacher et à l’artiste-peintre Auguste Dubois. Sa passion pour l’orgue le rapprocha d’Albert Schweitzer qu’il rencontra plusieurs fois et avec lequel il correspondait.

Degen, « Dub Georges », Annuaire de la Société des Écrivains d’Alsace et de Lorraine, 1927-1977, p. 39 (Strasbourg, 1977) ; R. Matzen, « Dub Georges (1895-1976) », Encyclopédie de l’Alsace, vol. 5, p. 2577, 1983 ; D. Seckler-Dub, Georges Dub. Notice biographique (inédit).

Raymond Matzen (1985)