Poète, romancier et publiciste (? Mulhouse 17.10.1876 † Richwiller 19.9.1960).
Fils de Daniel Drumm ébéniste et sculpteur sur bois, et d’Émilie Schill. Il apprit le métier de menuisier, devint marchand de meubles, avant de se consacrer à la littérature. Il fut expulsé en 1940 à cause de son attitude francophile et dut passer la guerre en exil dans le Lot-et-Garonne. De retour en Alsace (1945), il se fixa à Richwiller. Il s’est fait connaître comme éditorialiste du Journal des Ménagères de Mulhouse, par ses poèmes et proses en dialecte et haut-allemand. Autodidacte, honnête artisan, préoccupé d’une moralité pratique et optimiste, il a réussi à devenir, malgré des perspectives limitées, un habile versificateur et un romancier apprécié dans le cadre d’une littérature régionale d’inspiration traditionnelle, populaire et sentimentale. Membre de l’Académie d’Alsace ; membre fondateur des Écrivains anciens combattants. Plusieurs distinctions honorifiques récompensèrent son activité littéraire, journalistique et culturelle : médaille de bronze (1930) et prix d’excellence (1952) de l’Académie des jeux florimontains, médaille d’or de la Renaissance française (1951), médaille d’argent de la Ligue française d’Entraide sociale et philanthropique (1955), « Doctor of Poetry honoris causa » de l’Académie internationale de Washington.
Dèrner un Dischle, Gedichtsammlung in elsässischem Dialekt und Deutsch, 1930 ; Irène Wolters, dramatischer Roman aus dem Elsass, 1932 ; Zwei Opter, Novellen, 1937; Glücklicher Fehltritt, Roman, 1938 ; Von der III bis zum Lot ins Exil, 1946.
Matzen, « Paul Drumm », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, t. 91, 1984, p. 117-136.
Adrien Finck (1985)
