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DOTZINGER Josse (Jodocus)

Maître d’œuvre de la cathédrale de Strasbourg (? Worms † Strasbourg 1471 ou 1472). Sans doute en parenté avec Johann Dotzinger de Worms qui travailla à la cathédrale de Bâle de 1442 à 1449. Josse Dotzinger succéda vers 1451 à Matthieu Ensinger d’abord comme Parlier, puis comme maître d’œuvre. Dotzinger est l’auteur des fonts baptismaux de la cathédrale de Strasbourg, chef-d’œuvre du gothique flamboyant (1453), du chœur de Saint-Pierre-le-Vieux (1455) dont il ne reste que la première travée très modifiée et le clocheton également refait. En 1459 Dotzinger et ses successeurs furent confirmés à Ratisbonne comme juges suprêmes des loges de tailleurs de pierre du Saint Empire. De 1459 à 1469 environ, Dotzinger procéda à la réparation des voûtes et de la toiture de la cathédrale. Il participa également à la construction du cloître de la cathédrale de Bâle. Ses activités artistiques et administratives sont attestées jusqu’en 1470. Il a très nettement influencé les architectes Hans Hammer © à Strasbourg et Rémy Faesch à Thann. Le livre des donations de l’Oeuvre Notre-Dame fait état de sa mort un 26 juillet de l’année 1471 ou 1472. Son fils Nicolas est mentionné dans les comptes de l’Oeuvre Notre-Dame de l’année 1475-76.

Archives municipales de Strasbourg, Fonds Ernst Feuerstein ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 397 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart. Leipzig, 9, 1913, p. 503 ; BACS 7 (1960) p. 24 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs… Paris, 3, 1976, p. 650 ; J. Julier, Studien zur spätgotischen Baukunst am Oberrhein, Heidelberg, 1978 ; Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Haut-Rhin. Canton de Thann, Paris, 1980 ; Encyclopédie de l’Alsace, vol. 4, 1983, p. 2448. Conférence de François Maurer aux Amis de la Cathédrale, 1983. J. Schock-Werner, Das Strassburger Münster im 15. Jahrhundert, Cologne, 1983, notamment p. 168-170.

Monique Fuchs (1985)