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DIRPHEIM (DURBHEIM) Johann dit von

Evêque de Strasbourg (? vers 1260/70 † Molsheim 6.11.1328).

Ses origines ne sont pas connues avec certitude. Dans un acte pontifical il est dit de presbytero genitus et soluta. On admet généralement qu’il est fils de Johann von Wildegg, prévôt de Zurich, chanoine de Constance et recteur de Würenlos en Argovie. On ignore pourquoi le chroniqueur Closener lui a adjoint le nom de Dürbheim. J. von Dirpheim apparait en 1298 comme protonotaire puis, à partir de 1303, comme chancelier du roi Albert Ier. C’est à la protection et aux faveurs de ce roi qu’il dut en grande partie sa brillante carrière politique et ecclésiastique. En 1301 on le trouve prévôt du chapitre Saint-Félix et Sainte-Regula à Zurich. Élu évêque d’Eichstätt en 1305, le pape le nomma l’année suivante évêque de Strasbourg, où quatre chanoines se disputaient la succession de l’évêque Frédéric de Lichtenberg, mort en décembre 1305. C’est sans doute pour cette raison et à cause de son origine que J. von Dirpheim ne jouit jamais des sympathies de son chapitre. Sur le plan politique il défendit partout avec succès les intérêts des Habsbourg et sut gagner à leur cause la plupart des villes alsaciennes à l’exception de Strasbourg qui, suite à sa neutralité dans la lutte que mena la curie romaine contre Louis de Bavière, fut frappée d’interdit à partir de 1324. Les activités politiques de Dirpheim ne lui firent pas oublier ses obligations ecclésiastiques. Ayant plus que ses prédécesseurs le souci spirituel de son diocèse, il réunit deux synodes en 1310 et en 1324 et essaya de mettre fin aux abus qui sévissaient alors au sein du clergé diocésain.

Rosenkränzer, Bischof Johann I. von Strassburg, genannt von Dürbheim, Trier, 1881 ; M. Sdralek, Die Strassburger Diözesansynoden, 1894, p. 29-35 ; Urkundenbuch der Stadt Strassburg, t. 4, 1898, p. 346 ; E. Hauviller, Analecta Argentinensia t. 1, 1900, p.XXXI- LXIII ; Sitzmann I, p. 384 ; Historisch-biographisches Lexikon der Schweiz, t. 4, 1927, p. 407 (sous Johannes von Zürich) ; G. Woytt, « L’administration épiscopale de Strasbourg au Moyen Age », Revue Historique, t. 178, 1936, p. 177-197 ; M. Krebs, Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, t. 99, 1951, p. 345-346 ; L. Pfleger, Kirchengeschichte der Stadt Strassburg im Mittelalter, [1941] p. 106 et 111 ; Neue Deutsche Biographie, 10, 1974, p. 537 ; Archives de l’Église d’Alsace, 22, 1975, p. 112 ; Ch. Wackenheim, Les évêques de Strasbourg, témoins de leur temps, 1976, p. 47 ; F. Rapp in Encyclopédie de l’Alsace, 5, 1983, p. 2582.

François-Joseph Fuchs (1985)