Artisan, poète, (Pl) (? Barr 24.5.1812 † Barr 9.12.1890).
Fils de Benjamin Dietz, tanneur et vigneron, et de Anna Windesheim ; petit-fils d’un soldat de Napoléon Ier, « de Rome à Moscou ». ? 26.10.1841 à Barr Frédérique Eichkorn, apparentée à Frédérique Brion. Études élémentaires à Barr sous la direction du vicaire Rauscher, gendre du pasteur Oberlin ©, qui lui apprit le français excellemment. Grand liseur, il connaissait à fond les classiques (Schiller). Dans la tradition familia- le il devint chamoiseur et fit son tour de France comme compagnon du devoir. Rentré au foyer il se consacra à son métier et à la paroisse dont il resta un assidu collaborateur. Grandement autodidacte, il versifiait avec facilité. Durant 26 ans il composa les Neujahrslieder déclamés par des veilleurs de nuit de Barr. Ses nombreux poèmes n’ont pas été imprimés, mais beaucoup sont reproduits dans sa biographie (inachevée) rédigée par son fils, le pasteur Auguste Dietz ©. Ce poète populaire mérite de prendre place aux côtés des Meckert ©, Hackenschmidt ©, Daniel Hirtz ©.
Barrer Kantonsblatt, 17.11.1883 ; Evang. Prot. Kirchenbote, 20.12.1890 ; Aug. Dietz, Klänge aus dem Elsass, Strabourg, 1900, 2e édition, p. 223 ; Erwinia, XII (1904) 167 ; L.-Ch. Will, « Persönlichkeiten aus Barr », La République, 30.8.1934; Aug. Dietz, « Benjamin Dietz, ein Barrer Handwerkerdichter », cinq suites dans Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Dambach, Barr, Obernai, I à VII (1967-1973), avec portrait.
André Stehlé (1985)
