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DIETRICH Sonntag (Demange DIDIER, Sontag DIETERICH)

Négociant (P) (? ? † Strasbourg 1623). ? 17.2.1579 à Strasbourg Anna, fille de feu Heinrich Heller et sœur de Johann Heller, futur ammeistre de la ville de Strasbourg.

Originaire de Saint-Nicolas-de-Port. Réfugié en Alsace pour des motifs religieux ? L’inventaire dressé après son décès atteste qu’il possédait une maison à Saint-Nicolas-de-Port. Vécut à Sainte-Marie-aux-Mines de 1559 à 1561 et entra au service du marchand strasbourgeois Niclaus von Turckheim l’ancien (Nicolas Turcq). Sollicita en octobre 1578 auprès du Grand Conseil de la ville de Strasbourg la faveur d’acquérir le droit de bourgeoisie. Il fit valoir qu’il avait été élevé « en Allemagne et dans la vraie religion à Strasbourg, ville qu’il considère comme son natale solum », qu’ilétait issu d’une honnête famille et que Niclaus von Turckheim chez lequel il avait travaillé pendant plus de quinze ans pourrait attester de son honnêteté. Associé en 1601 à Pierre Triponet l’ancien et à son beau-frère, Samuel Gallra, pour faire exécuter des travaux de passementerie à des artisans ruraux, il se retira de cette affaire en 1617. Il est signalé comme facteur de commerce de négociants étrangers en 1604. À la mort de son épouse en 1617, le patrimoine du ménage fut estimé à plus de 50.000 florins ce qui place les Dietrich parmi les bourgeois les plus fortunés de la ville.

Archives municipales de Strasbourg, Inventaires après décès d’Anna Heller et de Sontag Dietrich, Notariat Strintz 749/208 et 759/493. Registre de mariages de la paroisse de Saint-Nicolas, M 50, p. 126. Livre de bourgeoisie, III, p. 306 (Sontag Dieterich) et p. 615 (Pierre Triponet). P.V. des XV, 1604 f. 34 v. et 133 et des XXI, 1578 f. 584. Nombreuses indications sur « Dimanche Didier », dans les actes de Chambre des Contrats, en particulier KS-355, année 1604. ABR – 3 B 209/21 et 3 B 1332 (Pierre Triponet « vetter », cousin ou neveu et Samuel Gallra, beau-frère de Sonntag Dietrich).

Spach écrit dans Revue d’Alsace en 1856, p. 482 : « un jeune Lorrain, né en 1549, à Saint-Nicolas, vint s’établir à Strasbourg, et échanger son nom de Dominique Didier contre celui de Dominique Dietrich ». J.-P. Kintz, La Société strasbourgeoise du milieu du XVIe siècle à la fin de la guerre de Trente ans 1560-1650, Publ. près les Universités de Strasbourg, Paris, 1981, voir index p. 529.

Hélène Georger-Vogt et Jean-Pierre Kintz (1985)