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DIÉ en latin DEODATUS (saint)

Ecclésiastique. Cet évêque dont l’origine et le siège ne sont pas connus, fonda vers 650-670 en un lieu appelé alors Juncturae, sur une terre du fisc royal, un monastère qui prit plus tard le nom de Saint-Dié. L’établissement vivait sous les règles de saint Benoît et saint Colomban. Dié mourut un 19 juin, peut-être en l’an 679. D’après la Vie de saint Dié qui ne fut rédigée qu’au XIe siècle et est dépourvue de valeur historique, il aurait d’abord été évêque de Nevers, serait venu en Alsace avec saint Arbogast et saint Florent, se serait établi comme ermite entre Ingersheim et Ammerschwihr, se serait lié d’amitié avec Hunus, propriétaire de Hunawihr, et avec Huna, l’épouse de celui-ci. Chassé par la population, il se serait rendu de l’autre côté des Vosges où il aurait fondé le monastère de Saint-Dié. La Chronique d’Ebersmunster, rédigée au XIIe siècle, ajouta qu’avant cette création, il avait, grâce à la générosité d’Adalric, duc d’Alsace, transformé Ebermunster dont les débuts remontaient à saint Materne, en un vrai monastère.

« Vita Deodati episcopi Nivernensis », Analecta Bollandiana, t. 6 (1887), p. 156-160 ; « Chronicon Ebersheimense », Monumenta Gerrmaniae historica, Scriptores, t. XXIII, p. 434-437 ; Chr. Pfister, « Les légendes de saint Dié et saint Hidulphe », Annales de l’Est, t. 3 (1889), p. 377-408 et 536-588 ; E. Ewig, Spätantikes und fränkisches Gallien, t. II, Munich, 1979, p. 475-476.

Christian Wilsdorf (1986)