Général de brigade (★ Mutzig 4.10.1865 † Oran, Algérie, 21.5.1932).
Fils de Jules Auguste Didier, chef d’escadron, et de Marie Pauline Fiessinger. ∞ 10.4.1889 à Khrussia, Tunisie, Marie Thérèse Euphrasie Révocat. Sorti de Saint-Cyr en 1887, il entra, après avoir obtenu le brevet d’état-major avec la mention très bien en 1892, au service géographique de l’armée, puis fit campagne en Tunisie de 1887 à 1890 et de 1895 à 1896. À l’État-Major du ministère de la Guerre en 1901, il retourna en Tunisie en 1905 mais fut rappelé au ministère comme chef de la section technique d’infanterie. Lieutenant-colonel en 1912, il entra avec ce grade en campagne contre l’Allemagne, se distingua aux combats du Bois de Loges et à Xaffevillers, Vosges, et fut cité le 17.10.1914. Colonel commandant, par intérim, de la 262e brigade d’infanterie il se signala dans les combats du Bois de la Gruerie (août-sept. 1915). Passé à l’armée d’Orient le 3.3.1916, il commanda la 114e brigade avec laquelle il prit part aux combats autour de Florina et à la prise de Monastir, Macédoine, le 19.11.1916. Revenu en France le 1.7.1918, il fut nommé commandant des subdivisions de Reims et de Chalons-sur-Marne puis le 10.5.1920 commandant la 2e brigade d’infanterie d’Algérie et la subdivision d’Oran où il exerça ses fonctions jusqu’à son passage dans le cadre de réserve le 4.10.1925. Après l’armistice une violente campagne de la presse de gauche se déclancha contre Didier à propos d’un sous-lieutenant de son régiment qu’il avait traduit en octobre 1914 devant le conseil de guerre, sur accusation de trahison. Condamné à mort, ledit sous-lieutenant fut fusillé allongé sur un brancard, n’étant plus, suite à ses blessures, en état de marcher. Didier se justifia, non sans peine, mais l’affaire lui coûta sans doute le grade de général de division.
Archives historiques de l’Armée, IVe série, dossier 13 ; Dictionnaire de biographie française XI, 1967, 278.
Alphonse Halter (1986)