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DICKE von der

Famille noble, originaire du Rhin inférieur (château près de Bacharach), venue en Alsace au milieu du XIIIe siècle. Henri de Stahleck, fils de Heinrich von der Dicke devint chanoine du Grand Chapitre en 1240, et fut élu évêque de Strasbourg (1244-1260). Il appela auprès de lui son frère Alexandre von der Dicke et le nomma burgrave (1246-1250). On attribue généralement à celui-ci la construction du château de Spesbourg, près de Barr, mais il se peut qu’elle n’ait eu lieu que dans le premier quart du XIVe siècle, au moment où le château est mentionné pour la première fois en 1323 : Heinricus de Dicke, dominus de Spehtesberg. La fille d’Alexander, Gertrud, ∞ Siegbert de Werd, landgrave d’Alsace et lui-même devint, de même que ses descendants, avoué de l’abbaye d’Andlau. Le grand homme de la famille et le dernier du nom fut Walter. (★ avant 1322 † 9.7.1386). Fils de Heinrich von der Dicke. Il est appelé dominus de Dicke, liber baro in Spesburg : le lignage est le seul en Alsace dont les seigneurs aient porté le titre de Freiherr. ∞ Suzanne de Haut-Geroldseck ; une fille, Elsa, qui ∞ Smassmann de Ribeaupierre. Walter devint sous-bailli (Unterlandvogt) d’Alsace, puis bailli du Brisgau et juge provincial (Landrichter) en Haute-Alsace. Sans héritier mâle, il céda en 1383 son château de Spesbourg aux sires d’Andlau. Il fut tué par les Suisses avec son seigneur le duc Léopold d’Autriche à la bataille de Sempach.

P. Ristelhuber, L’Alsace à Sempach, Paris, 1886 ; J. Kindler von Knobloch, Das goldene Buch von Strassburg, 1886, p. 86 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, 373-374 ; Ch. Nerlinger, Le dernier seigneur de Spesbourg, Gauthier de Dicka, 1896 ; Voir les index des 7 vol. de l’Urkundenbuch des Stadt Strassburg et sur Spesbourg, les dictionnaires de F. Wolff, C.-L. Salch et R. Recht (sous Andlau) ; Regesten der Bischöfe von Strassburg bis 1305, hrsg. v. A. Hessel et M. Krebs, Innsbruck, 1908-1928, 2 vol. ; Encyclopédie de l’Alsace, t. 4, 1983, p. 2349.

Philippe Dollinger (1986)