Général de brigade (★ Paris 1.10.1751 † Gênes 11.8.1808).
Fils de Nicolas Philippe Loeillot, employé à l’étranger (Italie, Poméranie) et de N. Demars. ∞ octobre 1788 Marie Victoire Dorothée de Wimpfen (★ Edenoben, Palatinat, 23.3.1773). Après avoir passé sa jeunesse en Italie auprès de sa mère, son éducation fut confiée à son oncle maternel, Stéphan Demars, 1er commis au département de la Guerre et secrétaire de l’intendant Gayot pendant la guerre de Sept ans. Agent officiel de la ville de Strasbourg à Paris (1773-1780), nommé 1er commis de la Marine en 1777. A suivi pendant 4 années les cours du professeur Jean Jérémie Brackenhoffer à l’École militaire d’Artillerie et du Génie de Strasbourg. Il fut nommé sous-lieutenant le 29.2.1768 au régiment Nassau-Infanterie. Dans sa lettre, le prince Louis de Nassau qui proposa sa candidature, précisa que « c’est dans la vue de le perfectionner dans la langue allemande et de le mettre en état de rendre des services utiles, que ses parents désirent qu’il serve de préférence dans un régiment allemand ». Nommé lieutenant le 9.12.1772, en garnison à Neuf-Brisach, partit avec son régiment pour Ajaccio : le 2.10.1773. L’exemplaire du drame Gœtz von Berlichingen que Goethe lui avait envoyé avec une lettre pendant l’été de cette année fut retourné à J.-D. Saltzmann à Strasbourg. Stationné en Corse de 1773 à 1775 son régiment fut envoyé aux Indes. Rapatrié en France pour raisons de santé en 1783, il fut nommé le 15.12.1786 major à la suite du bataillon auxiliaire des régiments des colonies à Lorient. Après son mariage en 1788 il s’établit à Obernai et prit sa retraite en mai 1789. Il avait été fait chevalier de l’ordre de Saint-Louis. À la Révolution il devint chef de la Garde nationale d’Obernai et député de la commune à la Fête de la Fédération de 1790. Il organisa et commanda avec le grade de lieutenant-colonel le 2e bataillon des Volontaires du Bas-Rhin puis en 1792 fut employé comme général de brigade sous Biron et Beauharnais à l’Armée du Rhin. Il fut nommé chef de la 5e demi-brigade de Vétérans à Gênes où il mourut.
Archives municipales de Strasbourg, P.V. des XIII 1173-1780 ; F. Baldensperger, « Notes biographiques sur l’un des premiers correspondants français de Goethe : le lieutenant Demars », extrait de la Revue Germanique de juillet-août 1912, p. 423 ; Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux… 1792-1814, Paris, 1934, I, p. 326 ; Dictionnaire de biographie française X, 1965, 971.
(1986)
