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DELARBRE Léon

Conservateur de musée et peintre, (C) (★ Masevaux 30.10.1889 † Belfort 27.5.1974).

Fils d’Émile Delarbre, horloger-bijoutier et de Thérèse Spiess, fille d’un propriétaire-viticulteur d’Eguisheim. ∞ 1925 Émilie Claude, fille d’un cadre d’industrie de Mulhouse et dont il eut deux filles : Claude (1927) et Renée (1929). En 1904, ayant quitté Masevaux, les Delarbre s’installèrent à Belfort ; ils ouvrirent une horlogerie-bijouterie où Léon travailla avec son père. Léon très tôt avait dessiné et peint. Admis à l’École des Arts Décoratifs de Paris en 1913, il suivit aussi les cours de peinture de l’École Nationale des Beaux-Arts. Mobilisé en 1914, il dut abandonner ses études et en 1919, il reprit son métier d’horloger aux côtés de son père à Belfort, mais il continua à peindre.

En 1924 il fonda l’École des Beaux-Arts de Belfort. En 1929 il devint conservateur de la section des Beaux-Arts du Musée de Belfort. En 1933 il prit en charge le musée qu’il réorganisa et ne cessa d’enrichir jusqu’à sa mort. Suite à ses activités dans un réseau de Résistance, le 3 janvier 1944 il fut arrêté puis déporté à Auschwitz, Buchenwald et Dora jusqu’en avril 1945. Il réussit à rapporter les dessins, qu’il réalisa au péril de sa vie, de la vie quotidienne des camps. Acquis par le Musée d’Art Moderne de Paris, ces dessins sont exposés au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon.

À son retour de déportation et jusqu’à sa mort, il se consacra à ses activités d’enseignant et de conservateur du Musée et il continua à peindre. Une partie de son œuvre picturale est conservée au Musée de Belfort. Ses dessins de la vie des camps ont été publiés en 1945 par les éditions Michel de Romilly.

Bénézit, III, 455 ; F. Lotz, Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Pfaffenhoffen, 1984, n° 147 (édition multigr.) ; A. Bauer et J. Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des XIXe et XXe siècles, Strasbourg, 1984, p. 65.

Renée Billot-Delarbre et Yvette Baradel (1986)