Directeur des Postes à Strasbourg, (★ Strasbourg 1.3.1728 † ?).
Fils de 2. ∞ I 22.2.1756 à Strasbourg Anne Euphrosine de Müntz, fille d’Antoine de Müntz, écuyer, conseiller du Roi, commissaire des guerres, et de Madeleine Euphrosine Barnier. ∞ Il après février 1769 Barbe Uhr, fille de Uhr, maître tailleur à Strasbourg. Trop jeune pour succéder directement à son père, ce fut sa mère, née Garnier, qui assura l’intérim. Defresnay poursuivit des études de droit à l’Université catholique à Strasbourg. Il mena ensuite une vie dorée, occupé par la littérature, la musique. Il constitua aussi un cabinet de curiosités. Lors de son passage en Alsace (1753), Voltaire entra en contact avec lui. Il s’en suivit un échange épistolaire qui dura plusieurs années. Il fut nommé directeur à Strasbourg le 4.3.1754, mais laissa le plus clair de ses responsabilités à sa mère. La Ferme générale des Postes devant cette mauvaise gestion, lui retira ses fonctions fin 1770. Defresnay se consacra à la littérature, dans la maison qu’il habitait à Marmoutier. Defresnay fut arrêté en 1791 pour ses opinions conservatrices et envoyé à Paris. Transféré devant la haute Cour d’Orléans pour crime de lèse nation, il fut amnistié en septembre 1791. Il émigra aussitôt. On ne connaît ni la date ni le lieu de son décès.
Edelzinde, fille d’Amalazonte, Reine des Goths, Strasbourg 1780 ; Idylles et pièces fugitives trouvées dans un hermitage au pied du Mont Sainte-Odile, Strasbourg 1781. Ce recueil contient : 11 idylles, 2 pièces de vers et un hymne. Sont joints une comédie en vers, La Comtesse de Roçaille, un conte oriental, Pingrenon, des romances et des chansons.
P. Charbon, « Une dynastie postale au XVIIIe siècle », Revue des P.T.T. de France, n° 5/1975, p. 88-96 et n° 6/1975, p. 87-94.
Paul Charbon (1986)
