Juriste, fils de Friedrich Deckherr l’aîné © (★ Strasbourg vers 1650 † 1694 – selon d’autres sources il était encore en vie en 1708). Inscrit à la faculté de Droit de Strasbourg, Johann Deckherr y fut reçu docteur en 1669 avec une thèse De dubio. Par la suite il fit carrière d’avocat à la Chambre impériale de Spire où les Strasbourgeois Denais © et Lingelsheim © avaient œuvré avant lui. Son œuvre est celle d’un praticien du monde judiciaire qui portait, entre autres, le titre de conseiller de l’État du Danemark. Ses écrits ont été fort utiles en son temps et le restent encore pour l’historien du droit et des institutions. De 1669 à 1740 il est souvent réédité, tant à Strasbourg, qu’à Francfort, à Wetzlar ou à Hambourg.
Œuvres : De dubio, 1669, 1672 ; Diss de cùltu jur. cam. Spir., 1676 ; Introductio in notitiam rei jurisque cameralis Joh. Deckherri, Vindiciae pro veritate et justifia ad D. Jac. Blumii processum cameralem, Francfort, 1689 ; Coniecturae de scriptis adespotis, pseudepigraphis et suppositiis s.l., 1681, 195 p. et tables (Bibliothèque Nationale Paris), 3e ed. Amsterdam, 1686, 411 p. ; Concordia supremorum tribunalium S R lmp. sive relectiones de celsissimo consilio caesareo imperialis aulico ; Consultationes forenses libri duo, Wetzlar 1722, Hambourg 1708 (catalogue Bibliothèque Nationale Paris), Hambourg 1740 ; Monumento lectiones cameralis antiquae ; Dialogus exulis de jactura temporis ad coniecturas de scriptis adespotis adamicum (anonyme) ; Historische Nachrichten von den im römischen Reiche v. Zeiten Friedrichs II. bis auf die Regierung Leopoldi vorgewesenen Interregnis und in denenselben hergebrachten Vicariaten, deren Verrichtungen und Zufallen, s.l., 1711 (catalogue Bibliothèque Nationale Paris) ; Summor. tribunalium in Germania processus informativus, oder Von Schreiben und Berichten und Gegenberichten… ; Liber relationum votorum et decisionum cameralis judicii..., Spire 1681, 998 p. et index.
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 358 (qui lui attribue par erreur la thèse de jure aperturae de son frère Guillaume) ; Allgemeine deutsche Biographie, V, p. 10-11 ; R. Stintzing, Geschichte der deutschen Rechtswissenschaft, t. I, 1880, p. 481, 492, 520 ; G. Jöcher, Gelehrten Lexikon, II, col. 62 ; Knod, Die Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793,, II, p. 523.
Marcel Thomann (1986)
