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DECKER Jean-Jacques I

(★ 1635 † 1697).

Fils de Georges Decker ©. ∞ I 1664 Anne Élisabeth Harscher, et eut plusieurs enfants encore mineurs au décès de leur mère, dont Jean-Jacques Il © ∞ Il 1677 Anna Schoenauer ; 18.3.1679 un enfant, Jean-Henri I ©. Entrant en 1660 comme prote dans l’officine Falkeisen, il prit, dès 1661, la direction de l’affaire de famille à la suite du décès de son père. Il exerça de 1661 à 1678 pour son compte. 1676 marque la sortie du Hinkende Bote, ce Messager boiteux, qui campe sur sa couverture sa silhouette s’avançant clopin-clopant sur sa jambe de bois. En 1679, il signa un contrat avec un père d’Andlau, dans lequel il s’engagea à imprimer un certain nombre de livres catholiques, en partie à Bâle, en partie à Hésingue ; sa réputation était en effet alors bien assise, car il utilisait de jolis caractères et un papier solide venant de Lorraine. Il imprimait pour des librairies comme Jean Koenig et les héritiers Jérémie Witzensal, à Bâle. Mais la ville de Lucerne, consciente du préjudice causé à ses propres bourgeois, s’en plaignit au Magistrat de Bâle, cité fortement protestante, dont le Sénat ne fit pas seulement confisquer un grand nombre de ses écrits dans son officine, mais condamna l’imprimeur à une forte amende. Aussi, quand le gouvernement français l’invita à venir s’installer à Brisach, en lui garantissant plusieurs privilèges et le titre d’Ordinari-Buchdrucker, c’est-à-dire d’imprimeur attitré, il accepta d’autant plus volontiers que la libre concurrence sur ses almanachs lui causa un grand préjudice. Cela l’incita à scinder son affaire et à venir s’établir à Brisach avant même l’installation du Conseil supérieur ou souverain d’Alsace décidée sur ordre de Louis XIV le 14.3.1698, car ses premières impressions datent de 1688. À sa mort son fils Jean-Henri I © vint à Colmar.

Jacques Betz (1986)