Aliéniste universitaire, (C) (★ Châlons-sur-Marne 3.2.1823 † Paris 4.9.1902).
Fils de Grégoire Dagonet, fondateur et médecin-directeur de l’asile de Châlons-sur-Marne, et d’Héloïse Jacquesson. ∞ 20.1.1851 à Strasbourg Léonie Gougeon (★ Audun-le-Roman, Moselle, 21.3.1827 † Paris 1918) fille de Nicolas Gougeon, inspecteur des Domaines à Strasbourg, et de Joséphine Bertrand. Études médicales à Paris. Interne à l’asile de Fains, Meuse, puis à Nancy-Maréville. En 1850, Dagonet fut nommé médecin-chef de l’asile de Stéphansfeld (Brumath) dont la réputation grandissait depuis dix ans sous la direction de David Richard ©. En 1854 il fut reçu au concours d’agrégation de médecine. Le doyen Rozier Coze © obtint pour lui un cours complémentaire d’aliénation mentale à la faculté de Médecine de Strasbourg, le premier créé en France. En 1862, il fait paraître un traité des maladies mentales qui connut un grand succès. Il inspira de nombreuses thèses. À Stéphansfeld, il constitua une collection d’anatomie pathologique du cerveau. Son rayonnement en Allemagne fut considérable, notamment en matière d’assistance et de médecine légale psychiatrique. En 1867, lors de l’ouverture de l’asile Sainte-Anne à Paris, il obtint un poste de médecin-chef. Président de la société médico-psychologique en 1885.
H. Dagonet, Des considérations médico-légales sur l’aliénation mentale, thèse de doctorat en médecine. Paris, 1849 ; « Pathogénie de la folie », Gazette médicale de Strasbourg, 1850 ; « Des impulsions dans la folie et de la folie impulsive », Annuaire médico-psychologique ; 1870, t 4, p. 5 ; Traité des maladies mentales, Paris Baillière. 1862, 1876, 1894.
M.-A. Kocher ép. Dirheimer, Henri Dagonet (1823-1902). Son œuvre psychiatrique particulièrement en Alsace (avec une photographie de D. et une bibliographie complète de son œuvre), thèse de médecine. Strasbourg, 1991.
Théophile Kämmerer (2004)