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CORREARD Eugène Frédéric Théodore

Sous-préfet, poète, musicien et peintre amateur (C) (★ Haguenau 4.3.1834 † Haguenau 6.10.1906).

Fils de 1 © et de Octavie Marie Françoise Neunreuther. ∞ 1872 Thérèse Zoé Boudréaux (★ Aubenton, Aisne, 9.6.1838 † Haguenau 5.12.1927). Entra dans la carrière administrative le 1.6.1858 après avoir terminé son stage au barreau de Strasbourg. Successivement conseiller de préfecture à Laon et à Besançon, puis sous-préfet à Saint-Pons et à Châtillon-sur- Seine, C. fut nommé le 8.11.1869 à Wassy, Haute-Marne, où il demeura en fonctions jusqu’au 16.9.1870. Opta pour la nationalité française le 29.7.1872 mais, retenu en Alsace par ses intérêts, se retira dans son domaine du Neunreutherhof près de Haguenau. C. chercha une consolation à son « exil et à sa solitude » en se consacrant tour à tour aux belles-lettres, à la composition musicale et à la peinture. Auteur d’articles littéraires, de nouvelles et d’études administratives, il fut membre correspondant de plusieurs sociétés littéraires et de l’Académie de Marseille. Sous le pseudonyme Eugène Dalzac, C. publia entre 1890 et 1897 chez Sauvaître et Dupont à Paris, des fables et apologues, une comédie en vers Fausse alerte, la traduction d’une satire de Juvénal ainsi que des poésies au lyrisme prononcé Nubila, Feuilles de Myrte… qui lui valurent la Médaille d’or de la Société d’encouragement au bien en 1895. Musicien sous le pseudonyme de Frédéric Korr, il composa le livret d’une opérette à succès et des polkas, des valses dont certaines Brise d’Alsace, Fraise des bois… furent plusieurs fois rééditées. S’adonna à la peinture en compagnie de son ami Xavier Bronner © et pasticha des artistes tels que Wissant et Ortlieb. Laissa quelques carnets de croquis de voyage. Nommé sous-préfet honoraire par décret du 29.7.1897. Officier de l’Instruction publique le 21.3.1904.

 

Bibliothèque municipale de Haguenau, papiers C. : Ms 3 (1, 4-6), 4 (3, 7), 5 (6, 9, 10-37), 6 (14-17) ; DBF IX, 1961, col. 727 ; Musée historique de Haguenau : notamment un portrait à l’huile par Paublan, 1860.

Pierre-Marie Maulbecker