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CORMONTAIGNE Louis de

Maréchal de camp (∞ aux environs de Strasbourg vers 1696 † Metz 20.10.1752).

Fils de Louis C., entrepreneur de fortifications, et de Christine Gauthier. v 1.3.1745 à Metz Marie Anne de Gougon, fille d’un capitaine au régiment de Picardie. Il commença à servir en 1713 comme lieutenant volontaire aux sièges de Landau et de Fribourg et fut admis en 1715 dans le corps du génie comme ingénieur ordinaire et comme tel affecté au Fort-Barrault, puis à Strasbourg, où son précoce talent d’ingénieur commença à se signaler par divers mémoires sur les fortifications. Ingénieur à Sélestat en 1726 puis ingénieur chef à Metz en 1733 où il construisit l’Hôpital militaire et deux ouvrages de fortifications qui furent considérés comme le type du système qui porte son nom. En 1734 il participa aux sièges de Trarbach et Philippsbourg en Allemagne. Promu lieutenant-colonel et colonel en 1744, il obtint le commandement d’une brigade de siège à la tête de laquelle il prit part cette même année aux opérations contre Menin, Ypres, Furnes, La Knocke et Fribourg et, en 1745, à la bataille de Fontenoy ainsi qu’aux sièges de Tournai, Audenarde et Ath. Promu brigadier d’infanterie en octobre 1745, il fut nommé directeur des fortifications d’une partie de la Lorraine c’est-à-dire des places fortes de ThionviIle, Longwy, Bitche et Metz. Maréchal de camp le 10.5.1748, il a beaucoup contribué à répandre l’usage des sièges fictifs d’attaques qui, dans son esprit, devaient évaluer la durée de la résis- tance des différents types de fortifications. A sa mort, il est dit dans un rapport : « Tous les ingénieurs conviennent qu’il n’y a aucun parmi eux qui réunisse toutes les parties pour la guerre et l’art des fortifications au degré auquel les possédait Cormontaigne ». A cette époque sa réputation égalait celle de Vauban, dont il fut considéré comme le véritable héritier par ses contemporains.

Il a laissé de nombreux mémoires et recueils de dessins relatifs à Bitche, Kehl, Landau, Metz, Neuf-Brisach et Toul qui n’ont pas été publiés de son vivant. On a publié de lui entre 1804 et 1809, par les soins du capitaine du génie Bayard : Le mémorial pour l’attaque des places ; Le mémorial pour la défense des places ; Le mémorial de la fortification permanente et passagère.

Archives historiques de l’Armée, 1ere série, dossier 3011 ; A. Blanchard, Dictionnaire des Ingénieurs militaires, Montpellier, 1979, p. 179 ; Sitzmann I, p. 321 (erreurs) ; DBF IX, 1961, 665.

Alphonse Halter