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CLOSENER Fritsche (Frédéric)

Chroniqueur du XlVe s. († sans doute avant 1373).

Fils de Sifrid C. et de Margaretha Spirer. Successivement custos de l’autel de la Vierge à la cathédrale de Strasbourg (1349), vicaire du Grand Chœur, prébendier de la chapelle Sainte-Catherine (1358). Auteur d’une chronique qui s’inspire largement de celles de Martin v. Troppau, d’Ellenhard et d’Eike v. Repkow avec une importance particulière pour les années 1320 à 1360. Pour cette dernière période la chronique contient des renseignements précieux sur les évènements contemporains de C., par exemple les Flagellants, la peste noire, la persécution des juifs et en général les mouvements sociaux à Strasbourg du milieu du XlVe s. La Chronique de C. servit de modèle à celle de Twinger de Koenigshoven. Elle s’arrête en 1362. Elle a été publiée par C. Hegel. C. est encore l’auteur d’un vocabulaire latin-allemand (Vocabularium de si- gnificatione nominum) et d’un coutumier du chapitre cathédral (Directorium chori), codex 585 (966) de la bibliothèque de l’abbaye de Melk, Autriche.

 

L. Schneegans, Notice sur Closener et Twinger de K., Code Historique et diplomatique de la ville de Strasbourg, I, 1843 ; C. Hegel, Die Chroniken der deutschen Städte, VIII, 1870, p. 15-151 ; C. Schmidt, « Les chroniqueurs Ellenhard, Closener, Koenigshoven », RA, 47, 1896 ; Strassburger Studien I, 1883 ; J. Geny, « Die Glossarien von Koenigshoven und Closener », Bull, ecclésias. de Strasbourg, VI, 1887 ; ZGO 49, 1895, p. 424-443 ; L. Pfleger, Die geschichtliche Entwicklung der Marienfeste, AEG, II, 1927 p. 9 ; V. Posnanski, La langue des chroniqueurs de Strasbourg au XlVe s. et le dialecte de Strasbourg d’aujourd’hui, Thèse Lettres Université de Strasbourg, 1955; NDB III, 1957, p. 294-295 ; C. Pfleger, Fritsche Closener, Lexikon für Theologie und Kirche, II, 1958 ; DBF, IX, 1961, col. 28-29 ; G. Powitz, « Zu dem Glossar des Strassburger Chronisten, Fritsche Closener », Zeitschr. f. dt. Philologie, 83, 1964, p. 321-339 ; Deutsches Literatur- Lexikon, 3e éd., t. Il, 1969, col. 688-689.

François-Joseph Fuchs