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CLAUS Camille

Peintre et graveur (C) (★ Strasbourg 30.9.1920).

Fils de Camille C. et de Caroline Lehmann de Soufflenheim (famille de potiers) ∞ 9.6.1943 Angèle Thomann. Elève des Arts décoratifs à Strasbourg (1940-42), d’Auguste Herbin (1949-50) et de Friedlaender (1955-56) à Paris ; professeur aux Arts décoratifs à Strasbourg (depuis 1960). Membre du groupe de l’Œuf et de l’AIDA. Expositions depuis 1946 ; en permanence à la galerie Creuze à Paris ; à Strasbourg, à Mulhouse, en Suède, en Allemagne, en Suisse, en Italie. Son œuvre, d’abord marquée par une peinture expressionniste, évolua vers des compositions abstraites, pour s’épanouir en un art figuratif et poétique, qui allie la géométrie et le lyrisme. Il est également l’auteur d’une œuvre littéraire : poèmes, récits, essais, chroniques. La vision du peintre et du poète est de plus en plus sous le signe de la méditation, le retour aux sources de la sagesse orientale ; elle recherche une sérénité qui vient de la confiance en l’unité et le mystère de la vie profonde. Non moins remarquable est son enracinement dans sa province natale, l’amour du paysage, la création d’une « mythologie » alsacienne. Chevalier des Arts et Lettres (1979) ; Oberrheinischer Kulturpreis de la fondation Goethe à Bâle (1980).

 

Solstices, ill. par l’auteur, Strasbourg, 1947 ; Irma et l’électricien, dans Revue 84, Paris, 1949 ; Le Miroir, ill. par l’auteur, Strasbourg, 1952 ; La Vie cachée, pièce dramatique, dans Cahiers des saisons, Paris, 1962 ; Mon père était, ill. par l’auteur, dans Lettres en Alsace, Strasbourg, 1962 ; Petite humanité, ill. par l’auteur, dans Artisans et ouvriers d’Alsace, Strasbourg, 1962 ; Frédéric le peintre, ill. par l’auteur, Strasbourg, 1966 ; Le livre des jours, argument pour un ballet, Paris, 1969 ; « Le grain de beauté », dans Anthologie de la poésie alsacienne VI, Strasbourg, 1972 ; Une mythologie alsacienne, ill. par l’auteur, Strasbourg, 1972 ; « Un Alsacien moyen », L’écrivain d’Alsace et de Lorraine, Strasbourg, 1975 ; « Sur la trace d’André Dhôtel », La Nouvelle revue française, Paris, 1976 ; « Devenir alsacien », Anthologie de la poésie alsacienne VIII, Strasbourg, 1978 ; Où donc est la nature ? poésies et des soins, chez l’auteur, 1978. Collaboration régulière : Dernières Nouvelles d’Alsace, Elan, Saisons d’Alsace.

A. Hoog, Préface pour l’exp. Camille Claus, Gal. Bergamasques, Paris, 1948 ; A. Dhôtel, Préface pour l’exp. Camille Claus, Gal. Suillerot, Paris, 1956 ; A. Kern, Préface pour l’exp. Camille Claus, Gal. Creuze, Paris, 1957 ; W. George, « Un peintre rhénan », dans Prisme des arts, 1957 ; H. Decaux, Camille Claus à Paris, dans L’Amateur d’art, 1958 ; A. Dhôtel, A. Hoog, A. Kern, M. Schneider, « Camille Claus », dans Bulletin de la Galerie Creuze, Paris, 1960 ; J.L. Bory, « Le bonheur fragile », dans L’Express, Paris 20.10.1960 ; J.L. Bory, Pour Balzac et quelques autres, Paris, 1960 ; M. Schneider, Préface pour l’exp. Camille Claus, Gal. Creuze, Paris, 1961 ; F. Kniffke, « Le petit pont », dans Elan, Strasbourg, mai 1962 ; J.Ph. Salabreuil, « Camille Claus », dans Cahiers des saisons, Paris, 1965 ; A. Dhôtel, « L’imagerie de Camille Claus », dans Jardin des Arts, Paris, 1968 ; R. Recht, « Camille Claus vers l’absolu », dans Elan, Strasbourg, 1970 ; G.L. Fink, « Discours en l’honneur de Camille Claus », Oberrheinischer Kulturpreis, Basel, 1980 ; F. Lotz, Artistes peintres alsaciens vivant au 1er janvier 1982, p. 102-104 ; A. Bauer, J. Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des XIXe et XXe siècles, Strasbourg, 1984 ; Films FR 3 Alsace (1974, 79, 82, 84).

Adrien Finck

 

CLAUSS Camille (compléments)

Dernières expositions de son vivant : En 1998, à la BNU à Strasbourg, en 2000 et 2001, à Haguenau et Karlsruhe « La vie est un songe », en 2001, lors d’une exposition en l’église Saint-Foy à Sélestat, deux de ses cinq tableaux exposés sont vandalisés (l’artiste demande à les laisser en l’état avec l’inscription : « Les déchirures et les griffures sont l’expression de la haine, de la violence, de l’intolérance. Un être humain -notre semblable- a commis ce geste insensé. Que ce soit vu et médité par vous ». En 2002, il expose à Kuttolsheim « Confusion et unité », 2003, Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg « L’artiste et son double », en 2004, au Conseil général du Bas-Rhin à Strasbourg « Diogène aujourd’hui ».

Il a obtenu le Grand Bretzel d’or en 2003. Lors de la cérémonie il déclare : « La peinture ne m’explique pas le sens de la vie, mais c’est une nécessité vitale pour moi ».

Il se suicide le 2 juillet 2005, à Strasbourg.

Une école maternelle et un centre socio-culturel portent son nom à Koenigshoffen, tout comme le centre culturel et sportif d’Eschau.

Expositions posthumes : Juillet 2005, à France 3 Alsace, en octobre 2005, au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, en 2007 à Strasbourg-Koenigshoffen, en 2009 à Haguenau et en 2012 à Eckbolsheim.

Illustrations bibliophiliques :

Jacques Flamand, Été d’aube, poèmes enrichis d’une suite de dessins de Camille Claus intitulée Suite sensuelle, Éditions Naaman, 1980. Béatrice Kad, Rupture, déploiement, illustrations de Camille Claus, Éditions Pinson, 1982. Auguste Vackenheim, Geister üs’em Elsàas, dessins de Camille Claus, Éditions Oberlin/Conseil général du Bas-Rhin, 1986. Lucie Baumann, Brûlures du silence – Poèmes élégiaques, illustrations de Camille Claus, deux cent quatre-vingt-dix-neuf exemplaires numérotés, Éditions Oberlin, Strasbourg, 1989. Françoise Urban-Menninger L’or intérieur, poèmes enrichis d’aquarelles et lavis de Camille Claus, Editinter, 1997. Catherine Winter, La chanson en images, illustrations en couleurs de Camille Claus, BF Éditions, 2002. Charles Mitschi, Tambov : chronique de captivité, illustrations de Camille Claus et Albert Thiam, Éditions J. Do Bentzinger, Colmar, 2002. Maurice Carême, Et puis après (poèmes), couverture de Camille Claus, Les cahiers d’Arfuyen, 2004. François Arnold et André Weckmann, Elsassischi Liturgie : essai d’une liturgie en dialecte alsacien, illustrations de Camille Claus, Éditions Hirlé, 2004. Laurent Drelincourt, Un enfant nous est né – Pensées et regard sur Noël, illustrations de Camille Claus, Le Verger éditeur, Strasbourg, 2005. André Muller, L’envers du temps, illustrations de Camille Claus, Éditions Diateino, 2005.

Bibliographie :

Camille Claus, Une mythologie du Rhin, préface d’Adrien Fink, trente-huit sérigraphies en couleurs de Camille Claus, cent cinquante exemplaires numérotés, Éditions Antoine Graff, Strasbourg, 1986.

Gabrielle Claerr Stamm, octobre 2017