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CHOUARD Louis

Général, baron de l’Empire (★ Strasbourg 15. 8. 1771 † Nancy 15. 5. 1843).

Fils de 1. ∞ Eléonore Catherine Elisabeth Lacombe. Sans postérité. Après avoir passé par les écoles d’artillerie de Metz et de Strasbourg en 1789, il servit au 1er bataillon de volontaires du Bas-Rhin en 1791. Sous-lieutenant au 9e Régiment de cavalerie le 25. 1. 1792; lieutenant le 1. 4. 1793 après le combat d’AIzey où il fut blessé; capitaine le 19. 11. 1793 après de nouvelles blessures reçues à Landau, il fut affecté aux armées du Rhin, de Vendée, d’Allemagne et d’Italie de 1794 à 1798. Nommé chef d’escadron sur le champ de bataille de Magnano, le 5. 4. 1799; aide de camp du général Moreau le 11. 5. 1799, ce qui nuit quelque peu à la suite de sa carrière, il commandait à la bataille d’Austerlitz, où il se distingua, le 1er Régiment de carabiniers, et prit le 27. 12. 1805 le commandement du 2e Régiment de cuirassiers avec le grade de colonel. Nommé baron de l’Empire 27. 11. 1808, il combattit en Espagne, puis à Ratisbonne et à Wagram, où il eut respectivement deux et trois chevaux tués sous lui. Nommé général de brigade le 6. 8. 1811, il fit la campagne de Russie où il fut blessé à la Moskova, et peu après son retour en France repartit pour commander une brigade à la 2e division de dragons en Saxe. Nommé major des dragons de la garde impériale le 6.10.1813, il commanda successivement en janvier 1814 la levée en masse du département du Bas-Rhin puis en septembre la place et l’arrondissement de Huningue. Le roi le nomma commandeur de la Légion d’honneur et chevalier de Saint-Louis. En congé lors du retour de Napoléon de l’île d’Elbe, il fut à Strasbourg pendant les Cent-Jours et commanda une brigade de cavalerie à l’armée de la Moselle, puis les deux régiments de lanciers de la garde mobile du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, qu’il avait organisés. La Restauration le mit à la retraite puis en demi-solde et il chercha désormais à employer dans l’industrie la fortune dont il disposait. Déjà en 1800, il était devenu actionnaire des Forges du Bas-Rhin aux côtés des Dietrich ©, de Louis Champy © son beau-frère, de Michel Thomassin son oncle et de son frère François Chouard. En 1818, le général Chouard ouvrit une mine de plomb à Niedersteinbach, localité frontière alors bavaroise, qui redevint française en 1826. Il y installa des ateliers de traitement du minerai et une fonderie qu’il maintint jusqu’en 1829. En 1822 il acheta la propriété du Zornhoff à Monswiller près de Saverne, provenant du domaine du cardinal de Rohan. Sur cette propriété, où passe un canal de dérivation de la Zorn, étaient établies plusieurs petites industries ; moulin, scierie, foulon à chanvre et foulon à drap. Louis Chouard projeta d’installer à la place une entreprise métallurgique, avec un martinet de forge à deux batteries et deux chaufferies, une forge de maréchal, deux fours de cémentation, pour la production d’outillage et de quincaillerie. Il n’obtint ses autorisations qu’en 1826, dépensa beaucoup d’argent pour un résultat limité et revendit le Zornhoff à Antoine de Guaita et Cie. Par la suite cette entreprise, sous l’impulsion de Gustave Goldenberg ©, devint l’une des plus importantes du département. Sous la monarchie de Juillet, le général Ch. obtint d’être remis en activité. En janvier 1831 il fut nommé commandant du département de la Marne. En septembre de la même année, il commanda une brigade de cavalerie à Lunéville, et en janvier 1833 il était commandant du département de la Meurthe. Il prit sa retraite définitive en octobre 1833.

 

Six, t. I, p. 238 ; A. Révérend, Armorial du Premier Empire, Archives historiques de l’Armée de terre ; Biographie des hommes vivants, 1816-1817, t. 2 ; Biographies nouvelles des contemporains, 1820 ; Sitzmann I, p. 301 ; DBF, VIII, 1956, col. 1261 ; P. Leuilliot, L’Alsace au début du XIXe siècle, t. 2, 1959, p. 289, 290, 315 et 332 ; D. Fischer, RA, 1874, p. 479 ; G. Band, Soc. d’histoire et du musée de la ville et du musée d’Huningue, n° 21, 1973, p. 1708 ; Encyclopédie d’Alsace, t. 3, 1983, p. 1708.

Yves Bonnel et Robert Lutz (1985)